#Octobre Le mot du mois
Crise sociale : le retour ?
Organiser un plan social sous couvert de départs volontaires (suppression des postes pour les délocaliser à l’Ile Maurice ou en Inde à OB"S"), annoncer la suppression de la moitié des sites, en particulier les mieux placés, comme les déménagements qui vont avec, et donc à la clef une densification insoutenable des lieux de travail, prévoir la fermeture d’une partie des activités d’Orange Innovation pour faire des collaborateurs des consultants d’Orange Consulting...
Voilà quelques uns des projets déstabilisants prévus par une Direction qui ne connaît pas les métiers de notre entreprise ou qui, depuis de nombreuses années, n’a pas travaillé en France.
Les plans de réorganisation sans queue ni tête se multiplient : économies de bouts de chandelles et hausse du dividende ne constituent pas une stratégie qui permet d’embarquer le collectif.
Refuser de proposer un projet et une ambition pour l'entreprise, refuser de parler du « Sens au Travail », refuser de considérer les personnels autrement que des pions que l’on déplace derrière des machines outils, c’est assurément revenir 15 ans en arrière où la rentabilité court-termiste servait de seul fil conducteur à une Direction arc-boutée sur ses certitudes. Nous en connaissons tous les conséquences.
Le film « Par la Fenêtre ou par la Porte » co-finançé par la CFE-CGC Orange qui sort le 8 novembre, revient sur les sombres années qui ont ébranlé notre entreprise et conduit certains de nos collègues à mettre fin à leurs jours.
Le mois de septembre 2023 a vu deux d’entre eux en faire le choix.
Telle la Direction de l’époque, celle d'aujourd'hui n’a fait preuve d’aucune compassion et n’a su parler que d’événements statistiques normaux quand le climat de tension et l’incertitude du lendemain sont de retour. Sans perspective et sans projet, le personnel vit dans l’angoisse.
Avec l’arrivée de Stéphane Richard, nous avions tous pris l’engagement que de tels drames n’auraient plus jamais comme origine la situation professionnelle. Nos collègues et notre entreprise de l'époque ne méritent pas de revivre un cauchemar que les condamnations partielles des dirigeants n’ont pas fait oublier. Nous nous battrons de toutes nos forces pour que cela ne se reproduise pas.
Au moindre incident, à la moindre alerte, n’hésitez pas à prendre contact avec vos représentants. Même si c’est une situation difficile à vivre pour eux aussi, c’est le sens de leur engagement au côté des personnels et nous les en remercions vivement.
