Réorganisations à gogo et une force au travail … en chute libre
Rédigé par Laurent BAPPEL le . Publié dans OW.
Des réorganisations qui s’enchainent (IC, OINIS…)
Les dossiers de réorganisations arrivent en CSE … mais souvent trop tard.
Le CSE doit être informé en amont sur les projets d’organisation du travail, pas sur les modalités de mise en œuvre.
Dans les faits, les dossiers sont largement finalisés lorsque du passage en CSE, privant les élus de leurs attributions légales.
Une entreprise au ralenti, des ambition au rabais, une marge qui baisse … et des effectifs en chute libre.
Sur la France, l’effectif est en baisse constante comprise entre -5 et -7% et même -10% en prévision 2026. Et c’est sans compter les 13% de TPS « libérés » qui font fondre la force au travail encore plus. L’écart s’établit à 20% entre l’effectif et la force au travail. Si on ajoute encore 33% de salariés de plus de 55 ans qui seraient éligibles au prochain plan de départ en TPS… les chiffres donnent le tournis. Mais où va le travail ?
Un élément de réponse se trouve du côté de l’international où nous observons un phénomène inverse. Nous comptons hors de France près de 750 salariés avec une croissance de l’effectif comprise entre +20 et +25%. Loin du centre d’appel de niveau 1, le recrutement international (Maroc, Inde, Maurice, Bresil…) s’oriente désormais sur des domaines d’expertise, d’ingénierie et de management d’équipes Françaises… Pour la Direction, cela n’est plus du ressort de notre CSE car hors de son périmètre !
Des déménagements et regroupements à gogo.
Pour enfoncer le clou, les nombreux projets immobiliers de « rationalisation des espaces de travail » sont régulièrement présentés aux élus. Entre espace dynamique, télétravail (73% des salariés ont un contrat de télétravail) et regroupement de sites, la province se vide de ses compétences et, de ses perspectives d’avenir…. Pour évoluer, il faudra déménager !
Action des élus CFE-CGC :
Recrutements minimalistes, départs massifs en TPS, absence de promotions ou d’opportunités professionnelles, activité en région qui se vide, transfert d’activité au-delà de nos frontières, digitalisation via l’IA tout Azimut : le constat est inquiétant.
L’alerte lancée auprès de l’inspection du travail a mis en évidence des pratiques déloyales sur les dossiers présentés en séance. Les élus sont vos porte-parole, il revient à chacun de se mobiliser et de dénoncer ces pratiques abusives auprès des représentants de proximité et des élus.
La Direction a été rappelée à l’ordre et priée de cesser toute mise en œuvre anticipée et de se conformer aux règles en vigueur et aux prérogatives du Comité Social et Economique.
Les élus maintiennent la pression en organisant des séances d’information et en intervenant en CSE à la suite de vos remarques.