Bilan Social 2008 présenté au CCUES de juin 2009
Rédigé par Régis Garreau le . Publié dans Emploi Métiers.
Nous voulons au nom de la CFE-CGC/UNSA, sans sombrer dans le misérabilisme ou la critique systématique, prendre le contre pied de ce qu’affiche la direction en avant propos du projet de bilan social 2008 : Au préalable, nous pouvons seulement mettre au crédit de ce bilan l’excellente santé de l’Entreprise qui malheureusement ne profite de façon majoritaire qu’aux actionnaires.
Sinon, une fois cette tautologie énoncée, et pour reprendre la trame du préambule de la direction, il est évident que le plan NEXT était peut être ambitieux et audacieux, mais qu’il s’est surtout réduit pour les salariés par la supression de 22000 emplois en 3 ans, des réorganisations incessantes, des conditions de travail dégradées.
S'agissant des cadres, on peut évoquer le programme "time to move" et son lot de mobilités forcées, accompagnées de contraintes très fortes au niveau de la vie privée de ceux qui en sont victimes et qui n'apparait pas dans le bilan social...
La suppression de 22 000 emplois, au titre du plan NEXT, avec une baisse – 5,4% par rapport à 2007 et plus de 10% sur 2 ans. Tout cela se fait désormais avec la non reconduction des CFC depuis le 1er janvier 2007, ce qui sous entend depuis des conditions de départ beaucoup plus difficiles, avec des départs parfois accompagnés de primes incitatives imposables négociées au cas par cas pour les PPA ou les démissions.
Ou bien des départs en retraite qui se font dans des conditions de plus en plus dégradées, avec des retraites amputées, jusqu’à 25% en moins (moins d’annuités + décote) - suite à la signature de l’accord sur les retraites en 2003.
Voire, cerise sur le gâteau pour les célibataires qui partent : plus de cotisations sociales et donc plus de prestations sociales, hors CMU, à moins de cotiser auprès d’une mutuelle pour un montant important, et ceci jusqu’à l’âge de départ à la retraite…!
2008 a aussi été marquée par des réorganisations incessantes, l’exemple phare étant le projet MEF avec un certain nombre d’acteurs ou de vendeurs qui sont toujours aujourd’hui, 6 mois après, en attente de poste.
Sans parler de ses résultats à un niveau strictement économique, qui ne paraissent pas particulièrement mirobolants, 2008 également marquée par des fermetures de services ou de sites, mobilités forcées, des zones blanches sur une carte géographique.
La seule doctrine de FT en l’espèce apparait comme celle d’un mouvement brownien, on casse tout, on s’aperçoit après usage que ça na va pas, on recasse tout, la seule logique de la démarche étant celle du mouvement.
Des conditions de travail dégradées, qui se traduisent notamment au travers d’une augmentation de 1,76% des congés maladie, soit 27 213 jours supplémentaires (le ratio ne reflète pas complètement la réalité, puisque la population ayant baissé, l’augmentation est de fait supérieure).
S’agissant des cadres, on peut évoquer le programme « Time to move » et son lot de mobilités forcées accompagnées de contraintes très fortes au niveau de la vie privée de ceux qui en sont victimes n’apparait pas dans le bilan social