Pourquoi la CFE-CGC/UNSA n'appelle pas à la mobilisation les 13 et 14 novembre prochains ?
Rédigé par Hélène MARCY le . Publié dans Infos syndicales.
Le 13 novembre prochain, 3 organisations syndicales appellent à une journée d'action dans le secteur des télécommunications. Le 14 novembre, c'est la confédération européenne des syndicats qui appelle à la grève et aux manifestations contre l'austérité dans toute l'Europe.
La CFE-CGC/UNSA n'a déposé aucun préavis pour ces deux journées...
La grève et les manifestations ne sont pour notre organisation qu'une action de dernier recours, sur des sujets pour lesquels nous avons des renvendications précises et explicites, comme ce fut le cas par exemple par exemple pour le maintien des retraites par répartition. Nous ne nous mobilisons en conséquence jamais sur des journées d'action "fourre-tout" au sein desquelles il est difficile de faire émerger des demandes à la fois cohérentes et précises, susceptibles de déboucher sur des résultats concrets.
... mais se mobilise pour l'emploi depuis plusieurs années, et continuera de le faire.
Nous sommes particulièrement préoccuppés par la destruction des emplois dans l'ensemble de la filière des télécoms, comme le démontrent nos actions par exemple sur la question de la 4ème licence mobile, mais aussi notre dernière université d'été, qui avait pour but de partager des analyses et de les faire connaître au delà de notre entreprise, objectif en partie atteint puisque le gouvernement actuel a remis l'emploi et l'investissement en tête des priorités pour le secteur des télécoms... même si on peut déplorer les lenteurs de mise en oeuvre d'une nouvelle régulation et pour le moment l'absence de plan d'action concret (en revanche, l'idée de la séparation fonctionnelle semble avoir été abandonnée, ce dont nous nous réjouissons).
Nous réaffirmons notre solidarité avec tous les personnels dont les emplois ont été détruits ou sont actuellement menacés dans l'ensemble de la filière, nous oeuvrons au quotidien pour défendre les emplois au sein du Groupe, et nous proposerons bientôt de nouvelles initiatives pour les défendre plus largement, au sein de toute la filière des télécoms. C'est notre priorité numéro un, particulièrement en période de crise.
Nous préférons mener des actions de fond dans la durée, qui nous apparaissent plus efficaces pour défendre nos entreprises, nos emplois, et, par conséquent, la croissance économique plutôt que l'austérité.
Chacun reste bien entendu libre d'agir selon ses convictions personnelles.