PVM : cosmético négo à marche forcée!
Rédigé par F DECHAMPS le . Publié dans Rémunération.
La Direction a souhaité ouvrir le sujet de la part variable managériale (PVM) à la négociation.
L’intention est très « contrat social » mais d’entrée de jeu il nous a été expliqué qu’elle se ferait à budget identique et serait conclue en 15 jours au moyen de 3 réunions…pour une présentation en CCUES le 12 décembre.
Point de repère : plus de 35000 cadres sont concernés !
La lecture des bilans nous apprend que l’enveloppes des dbis n’est pas entièrement consommée mais que celle des G est en surconsommation .
Etonnant phénomène d’aspiration verticale !
Nous avons demandé la suppression du coefficient de performance car c’est un indicateur purement financier qui fait doublon avec l’intéressement et la participation et pour lequel le salarié n’a pas de marge d’action réelle.
Nous avons insisté pour que la part collective recouvre le périmètre de l’établissement afin de renforcer la dynamique collective et qu’elle pèse pour 30 à 40% du total de la PVM.
La Direction maintient un indicateur de performance appelée « part division/groupe » qui sera un résultat financier dont le contenu ne nous a pas été communiqué. On nous explique que le grand progrès c’est qu’au lieu d’être multiplié( sous forme de coefficient), il sera additionné !!
En fait, il s’agit pour la Direction de conserver le contrôle sur le niveau de paiement…
Nous avons demandé qu’un cadre qui atteint des objectifs à 100% ait sa part individuelle à 100% ; elle sera comprise dans une fourchette allant de 85% à 115%...et pouvant atteindre 150% !
On comprend vite que la marge d’évaluation sera bien supérieure au degré de précision de définition des objectifs, ce qui renforce le niveau de subjectivité dans les décisions prises par le management.
Nous avons demandé plus de transparence et de précisions sur les documents accompagnants la communication de la PVM aux cadres concernés.
Nous avons demandé qu’un bilan puisse être présenté au niveau des établissements ce qui serait une garantie réelle que l’équité et la transparence existent ; cela a été refusé.
Au final les participants à cette négociation sont repartis avec l’idée que l’entreprise souhaite ajouter un accord de plus au catalogue (si il est signé) et faire de l’affichage en indiquant que même la partie variable de la rémunération des cadres est discutée avec les partenaires sociaux, tellement le dialogue social est développé dans l’entreprise…