Négociation salariale en berne
Rédigé par F. DECHAMPS le . Publié dans Rémunération.
Jeudi 8 mars s’est tenue la troisième séance de négociation salariale sur les cinq prévues.
Tout laisse à penser que la Direction est toujours ancrée dans la modération salariale…
Quel est le contexte depuis un an ?
- sur le plan national, Orange renoue pour la première fois avec la croissance depuis 2009 grâce aux recrutements de nouveaux clients et une bonne maitrise de ses coûts, les résultats sont jugés exceptionnels par nos dirigeants.
- tous les indicateurs, CA, EBITDA et cash-flow opérationnel, sont revenus à la croissance, pour la première fois depuis 2009. C’est, selon la Direction, ce qui justifie l’augmentation du dividende de 5 centimes par action, portant celui-ci à 0.70 cts d’€ pour 2019 soit une augmentation de 8,30%.
-ainsi le montant total des dividendes versés est supérieur au montant de notre résultat net : nous renouons avec la politique pratiquée par Didier LOMBARD (le résultat net par action ressort à 0,62e).
-un programme de stock-options est prévu pour les 1000 cadres dirigeants dit « leaders » pour un budget de 26millions d’euros environ dont 1 394 000e pour les trois principaux dirigeants, terme en 2020.
-Stéphane RICHARD qui entame son 3eme mandat va voir sa rémunération augmenter puisqu’elle n’a pas été revalorisée depuis son entrée en fonction ; dépositionnement salarial peut-être ?
- l’inflation en France a été de 1,2% depuis un an (source INSEE) et les prévisions pour l’année 2018 donnent une faible augmentation.
-les départs en TPS sont plus importants que les prévisions, le plan social soft est toujours en œuvre, cela fait maintenant 20 ans qu’on nous explique que nous sommes trop nombreux.
Que pouvons-nous penser du déroulement de cette négociation ?
-elle a débuté sur la base d’une véritable provocation puisque la Direction voulait faire disparaitre la mesure collective pour les cadres. Face à la bronca générale elle a été obligée de reculer.
-les deux premières réunions ont été clôturées par la Direction bien avant le planning horaire prévu traduisant une volonté de négocier très insuffisante.
-les dernières propositions sont dans la continuité de l’accord 2017 et ne reflètent absolument pas les bons résultats produits sachant que le taux directeur qui sera fixé comporte 0,8% prévu d’avance pour financer la mise en œuvre de l’accord reconnaissance des compétences et qualification professionnelle qui s’avère bien fastidieuse.
Le niveau de mesures générales (augmentation collective +augmentation individuelle) est actuellement de 2,2%.
Le comparatif/2017 retraité de l’inflation et des prévisions 2018 montre que nous sommes en retrait de 0,3%.
-la question du pouvoir d’achat est le sujet qui monte en France tant sur le plan social que politique sauf chez Orange ou ce n’est pas un sujet : la direction serait pourtant bien inspirée de s’en saisir plutôt que d’aller s’acheter des labels sur étagères au rayon social de sociétés de marketing.
-nous pensons, au regard de l’ensemble de ces éléments, que la Direction n’a pas une vraie volonté d’aboutir à un accord prenant le risque de faire se détériorer le climat social en privilégiant la maitrise financière de la masse salariale.
-L’ensemble des négociateurs syndicaux ayant partagé cette analyse ont levé la séance à 16h en demandant à la Direction de revoir sa copie car en l’état elle est jugée complètement indécente.
La prochaine réunion se tiendra le 15 mars.
Tout laisse à penser que la Direction est toujours ancrée dans la modération salariale…
Quel est le contexte depuis un an ?
- sur le plan national, Orange renoue pour la première fois avec la croissance depuis 2009 grâce aux recrutements de nouveaux clients et une bonne maitrise de ses coûts, les résultats sont jugés exceptionnels par nos dirigeants.
- tous les indicateurs, CA, EBITDA et cash-flow opérationnel, sont revenus à la croissance, pour la première fois depuis 2009. C’est, selon la Direction, ce qui justifie l’augmentation du dividende de 5 centimes par action, portant celui-ci à 0.70 cts d’€ pour 2019 soit une augmentation de 8,30%.
-ainsi le montant total des dividendes versés est supérieur au montant de notre résultat net : nous renouons avec la politique pratiquée par Didier LOMBARD (le résultat net par action ressort à 0,62e).
-un programme de stock-options est prévu pour les 1000 cadres dirigeants dit « leaders » pour un budget de 26millions d’euros environ dont 1 394 000e pour les trois principaux dirigeants, terme en 2020.
-Stéphane RICHARD qui entame son 3eme mandat va voir sa rémunération augmenter puisqu’elle n’a pas été revalorisée depuis son entrée en fonction ; dépositionnement salarial peut-être ?
- l’inflation en France a été de 1,2% depuis un an (source INSEE) et les prévisions pour l’année 2018 donnent une faible augmentation.
-les départs en TPS sont plus importants que les prévisions, le plan social soft est toujours en œuvre, cela fait maintenant 20 ans qu’on nous explique que nous sommes trop nombreux.
Que pouvons-nous penser du déroulement de cette négociation ?
-elle a débuté sur la base d’une véritable provocation puisque la Direction voulait faire disparaitre la mesure collective pour les cadres. Face à la bronca générale elle a été obligée de reculer.
-les deux premières réunions ont été clôturées par la Direction bien avant le planning horaire prévu traduisant une volonté de négocier très insuffisante.
-les dernières propositions sont dans la continuité de l’accord 2017 et ne reflètent absolument pas les bons résultats produits sachant que le taux directeur qui sera fixé comporte 0,8% prévu d’avance pour financer la mise en œuvre de l’accord reconnaissance des compétences et qualification professionnelle qui s’avère bien fastidieuse.
Le niveau de mesures générales (augmentation collective +augmentation individuelle) est actuellement de 2,2%.
Le comparatif/2017 retraité de l’inflation et des prévisions 2018 montre que nous sommes en retrait de 0,3%.
-la question du pouvoir d’achat est le sujet qui monte en France tant sur le plan social que politique sauf chez Orange ou ce n’est pas un sujet : la direction serait pourtant bien inspirée de s’en saisir plutôt que d’aller s’acheter des labels sur étagères au rayon social de sociétés de marketing.
-nous pensons, au regard de l’ensemble de ces éléments, que la Direction n’a pas une vraie volonté d’aboutir à un accord prenant le risque de faire se détériorer le climat social en privilégiant la maitrise financière de la masse salariale.
-L’ensemble des négociateurs syndicaux ayant partagé cette analyse ont levé la séance à 16h en demandant à la Direction de revoir sa copie car en l’état elle est jugée complètement indécente.
La prochaine réunion se tiendra le 15 mars.