Les emplois à SCE : décroissance confirmée et durable
Rédigé par G. Beauvais le . Publié dans SCE.
Le contexte économique de SCE, comme plus largement celui du groupe en France, n’est pas bon: le chiffre d’affaires de notre entité est en baisse de 2,7% en 2012 et les perspectives de ventes ne sont pas réjouissantes: nous remportons moins d’un appel d’offres sur deux. De plus, la concurrence fait baisser les prix et donc le montant des contrats. Les relais de croissance patinent et leur profitabilité - c'est-à-dire le rapport entre les bénéfices et le chiffre d’affaires - n’est pas aussi élevée qu’espérée, alors qu’ils nécessitent des investissements importants.
Recrutements et départs
Sur la période 2013-2015, la direction prévoit 20 à 30 recrutements par an. A comparer avec les 138 recrutements de 2011 et les 38 recrutements de 2012 ! Il y aura environ 300 nouveaux jeunes alternants. Les départs en retraite et TPS de de l’ordre de 80 à 90 par an représentent 2% des effectifs. Il devrait également y avoir 20 à 30 autres départs (projet personnel accompagné, essaimage et démissions).
Les différents mouvements conduisent à une disparition d’environ 200 équivalents temps plein (ETP) par an et donc, au terme de la période, un total de 600. Comme la direction nous présente habilement les chiffres en ETP, ce sont nécessairement plus de postes qui seront supprimés puisque certains sont à temps partiel.
Les effectifs par famille de métiers
La direction prévoit la décroissance de 6 familles de métiers : Gestion Service Client, Ventes Entreprises, Marketing , Service Client, Soutien Vente, management. Cependant dans le groupe, 11 métiers ont été définis comme des métiers clés pour l’avenir de l’entreprise. Nous aurions aimé que la direction nous présente ces métiers sur le périmètre de SCE, pour donner un peu de dynamisme à ce bilan. Nous aurions également aimé que la direction nous donne ses prévisions pour les relais de croissance et tout particulièrement pour le Cloud Computing.
Les effectifs par bassin d’emplois
L’Île de France perdrait entre 150 salariés et 195 salariés (-6%) sur un total de 3210 salariés fin 2012. Le bassin de l’Ouest perdrait 7% de ses effectifs, le bassin Centre-Est 6,5%. Seuls les bassins Sud et Sud-Ouest stabiliseraient leurs équipes.
Beaucoup de chiffres, peu d’explication
Le document qui nous a été présenté est saturé d’ informations chiffrées. Mais la direction ne dit rien des choix stratégiques qui justifient l’évolution des effectifs qui ne sont pas des évolutions « naturelles » comme elle se plait souvent à le dire, mais le fruit de sa politique d’emploi.
Nous aurions aimé tout particulièrement des informations sur les métiers clés et le Cloud Computing, qui nous est présenté par ailleurs comme la solution miracle pour dynamiser notre entité et le groupe tout entier. Une fois encore nous attirons l’attention de la direction sur les départs en retraite qui vont nécessairement entraîner une surcharge de travail sur les équipes restantes compte tenu du peu d’embauches, qui, de plus, se font sur des métiers différents.