Fusion des Unités Service Client : vos inquiétudes
Rédigé par Gil PROCUREUR le . Publié dans SCE.
La fusion des Unités Service Client Ile-de-France et Midi-Est (Lyon/Toulouse)
La fusion de ces 2 unités - Ile-de-France et Midi-Est - est décidée par l'entreprise. A l'entendre, rien ne change si ce n'est la suppression du poste de certains responsables qui font doublon. Combien au total ?? Rien n'est clairement dit, mais nous avons identifié quelques fonctions qui pourraient être concernées : Performance Opérationnelle, SAV, Production, RH, Service client et Directeur d'Unité Opérationnelle.
L'organisation présentée n'est pas aboutie, mais elle autorisera très rapidement d'autres changements plus importants :
- Qui nous assure que la supervision ou le service transition ne sera pas regroupé sur un seul site, que le processus de concentration des fonctions sur quelques sites s'arrêtera demain ?
- Qui nous assure que certains sites plus éloignés des centres économiques seront préservés ? En clair, de Toulouse ou Lyon qui sera disparaîtra le premier ?
- Qui nous assure que les changements organisationnels et structurels ne sont pas réalisés en prévision d'autres changements induits, par exemple, par la montée en puissance d'OBS, ou une future segmentation des réseaux clients ?
- Qui nous assure que cette fusion ne va pas engendrer une nouvelle augmentation d'embauches de prestataires au détriment de l'emploi interne ? En effet, le transfert de l'activité HNO et International de l'USC OUEST ATLANTIQUE (OA) vers l'USC ILE-DE-FRANCE (IDF) est en cours depuis quelques mois déjà. Il a pour conséquence d'augmenter le recours à des prestataires externes et sans prendre en compte la charge de travail réellement supportée par les équipes internes restantes. De la même façon, le transfert de la DIVOP vers l'USC IDF n'a été supportée que par des prestataires, et la supervision est, elle aussi, supportée par des prestataires de services. La stratégie de la direction semble donc bien de continuer à réduire les effectifs internes, pour externaliser un maximum l'activité, voire continuer à la délocaliser vers le MSC de l'Ile Maurice.
Notre questionnement sur ce nouveau projet de fusion reste entier :
1. Quel est son impact sur les fonctions Support, Finance, le Contrôle de gestion, la fonction RH ?
2. est-il vrai que le SAV de Toulouse disparaitrait, et que ses techniciens intégreront le service Transition ?
3. En quoi 46 salariés de DS2C sont-ils concernés par cette fusion, M. Franck Rabour nous ayant pourtant confirmé qu'ils ne l'étaient pas ?
4. Qu'est-ce que le CSC gouvernemental ?
5. Les salariés du MSC Maurice montent en compétences, notamment dans le domaine de la data (ils ont ainsi repris le niveau 2 de la Business Unit Carrefour). Compte tenu de l'augmentation de leurs effectifs, il semble que certaines activités pourraient leur être transférées. Lequelles ?? Nous demandons à comprendre le lien qui existera à l'avenir entre le MSC France et le MSC Maurice qui travaillent déjà en étroite collaboration.
6. l'USC IdF reprend la totalité de l'activité HNO de l'USC OA, ainsi que la partie International. Les équipes du MSC seront-elles organisées de manière à pouvoir prendre en charge l'activité actuelle ?
7. Concernant la composition du Service Client et Transition du MSC France, les effectifs vont-ils être transférés de leurs services actuels, l'USC IdF, pour être affectés au MSC ?
8. Pourquoi les 41 salariés du département International ne sont pas comptabilisés dans les salariés impactés ?
Conclusion
Par manque d'informations, la CFE-CGC attend avant de donner son avis sur ce projet, car il ressemble décidément trop à une "boite de Pandore".
Les salariés sont dubitatifs. Leur préoccupation est simple, humaine et légitime :
Quelle sera ma place dans cette hyper-structure ?
Quelle sera la pérennité de cette hyper-structure ?
Quelle sera mon avenir dans la turbulence des changements présentés ?
La CFE-CGC s'interroge sur la réalisation en parallèle de ces 2 projets majeurs que sont la fusion de ces 2 USC et le déménagement vers Bagnolet, projets que nous jugeons contradictoires.
La CFE-CGC attache une grande importance à ce projet et le suivra avec une grande attention dans le dessein de défendre les intérêts des équipes. Nous demanderons notamment le suivi après la fusion des salariés dont le poste est amené à disparaître.
Pour mémoire, la création des CSC avait été motivée par la nécessité de réunir sur un seul site avec une organisation cohérente, la production, la supervision et la relation client, dans l'intérêt du client et par soucis de simplification de son "parcours" dans nos services. Au fil des concentrations, des fusions et des regroupements, l'entreprise court le risque majeur de perdre la cohérence de ses décisions initiales et la cohésion sociale de équipes.