11 et 12 février 2014 : point d'étape sur le programme Chrysalid
Rédigé le . Publié dans CSEC UES Orange.
Présentation de la Direction
Les actions du programme CHRYSALID visant à réduire les sorties de cash, par réduction d'OPEX et limitation de CAPEX ont permis :
D'atteindre un montant de 718 M€ en 2012, nettement supérieur à celui de 2011 (470 M€). Ces impacts plus importants des programmes CHRYSALID ont essentiellement résulté : de très nets renforcements sur les domaines Distribution/ventes et Marketing/publicité, et dans une moindre mesure pour les domaines Relation client et Réseaux.
Dans un contexte sectoriel difficile, le programme Chrysalid contribue à la nécessaire adaptation du Groupe en améliorant son efficacité opérationnelle. Objectif réévalué à 3 Mds fin 2015.
Intervention de vos élus CFE-CGC
Pour la CFE-CGC, on veut bien entendre que le programme Chrysalid est un programme de bonnes pratiques opérationnelles, un programme de partage d'expériences au sein du Groupe, pour tenter de dégager des marges de manœuvre nécessaires à la conquête de nouveaux marchés.
Dans la réalité, si Conquêtes 2015 devait être un projet industriel, dont on attend toujours un peu la vision industrielle qui aurait du être contenue dans ce projet, pour ce qui concerne Chrysalid c'est beaucoup plus clair, puisqu'il constitue un vaste plan de réduction de coûts, en fait au départ, en 2010, destiné à éviter que le montant de 30,2 Milliards d'€ de dépenses d'exploitation n'en arrive, et je reprends votre expression simplement en prolongeant les tendances historiques observées on n'en arrive à 36 Mds€ d'OPEX en 2015.
1ére question : on a économisé 60% des 3 milliards d'€, est ce qu'on peut connaitre quel est le montant des OPEX fin 2013 afin de savoir si on se situe toujours aux alentours de 30 milliards d'€ ou plus proches des 36 milliards craints, ou à l'inverse beaucoup moins?
Autres questions :
Q : dans la relation clients baisse il est noté nombre d'appels -9%de réitération d'appels, - 8%de réclamations – 12%, comment est ce qu'on arrive à mesurer? ou comment est ce que vous arrivez à traduire ces baisses? Est ce qu'il existe une cout standard pour le cout d'un appel, d'une réitération, d'une réclamation? auquel cas ça pourrait être intéressant que l'on puisse connaitre ce cout par exemple pour chiffrer la baisse de l'activité et la mettre en relation avec la baisse des effectifs pour effectuer un ratio entre les 2 , puisque le second croit manifestement beaucoup plus vite que le 1er (68 M€ en 2012, 100 M€ en 2013
Idem au niveau réseau : vous édictez qelques principes clés :
- maintenance préventive du réseau cuivre,
-réduction des opérations de maintenance grâce au déploiement du DLM
- installation et maintenance à distance, optimisation du back-office, formation des techniciens en multi-compétences FTTH & ADSL, création d'un portail web et utilisation des tablettes par les techniciens => diagnostic plus fiable et meilleure expérience client
Comment arrive t-on à 113 millions d'€ pour 2011-12 et 60 millions€ en 2013?
La question plus générale est de mettre en relation tout ce qu'on économise donc au titre de Chrysalid et en parallèle ce qu'on économise avec la masse de départs en TPS et retraite, pour rappel 3000 + 3300 attendus cette année.
Q : dans les couts de distribution, on a les couts de commissionnement des distributeurs, on n'a pas les fermetures de boutiques, petites boutiques notamment, 300 boutiques fermées ou à fermer avant 2015 combien ça représente, est ce que c'est compris dans Chrysalid ???
- en dehors de JT comme buy in, dont vous nous aviez dit que non, ça n'incrémentait pas Chrysalid, est ce que des économies sont réalisées également par les projets de joint-venture – au-delà de ce qui se fait en SP ou PL
- Partage d'Antennes mobiles, c'est très clair pour l'Espagne ou AMEA, est ce qu'on peut savoir comment cela se passe en France, est ce qu'on partage déjà des antennes, est ce qu'on en partagera encore plus avec qui ???
- Frais adm dans le cadre des couts indirects : à quoi est ce que cela correspond
Au final, on peut se poser la Question de savoir si ce plan Chrysalid ne correspond pas tout simplement à une évolution normale de l'entreprise, à l'évolution des processus, à la modernisation du SI
Est-ce qu'on n'affecte pas toutes les économies à Chrysalid alors que des économies appartiennent à la vie disons normale de l'entreprise.
Par ailleurs, le TPS fait gagner entre 30 et 50 millions d'€/an, sinon plus compte du succès engendré par ce plan de départ A priori, les économies liées aux départs ont été modélisées au titre de Chrysalid, d'ailleurs j'ai oublié d'en noter le montant, cela étant on a un peu l'impression au niveau financier que c'est gagnant-gagnant pour l'entreprise gagnant avec les départs et gagnant avec toutes les reformes de process, mutualisation, etc..
et le risque est que ça devienne perdant perdant pour es salariés orange qui vont rester dans le groupe et qui vont faire les frais de l'équation baisse des départs 2 fois > à la baisse de l'activité, avec tous les risques psycho-sociaux associés et le retour à une situation dont malheureusement on perçoit déjà quelques prémices que l'on ne voudrait surtout pas retrouver.
Quelques réponses de la direction
On n'a pas uniquement privilégié l'option baisse des couts.
En Afrique, les ventes augmentent, mais en Europe c'est un peu comme le glaçon dans un verre d'eau, on a une baisse du CA de 2%/an, le CA fond.
La politique de la concurrence n'est pas que de baisser les prix, mais de favoriser, l'innovation, les investissements, etc.
On met des structures en commun. Ex : Apple ne veut pas passer par Buyin qui représente 3 milliards d'€ d'achats chez Apple ; mais la situation est en train d'évoluer.
On préfère développer nos revenus, mais en parallèle il faut maitriser les charges
La voix mobiles va rester la plus grosse part du gâteau jusqu'en 2016, année à partir de laquelle on sera dramatiquement attaqué
Réduction des coûts : soit naturelle, soit managériale, Chrysalid n'est qu'une adaptation
Dépenser moins, par exemple sur des dépenses voyages chez OBS., ça n'est pas du Chrysalid...