Accord GPEC 2014-2016 : mais toujours des lacunes !
Rédigé par Hélène MARCY le . Publié dans Emploi Métiers.
Mais toujours des lacunes !
Pas assez d’embauches, rien sur les relocalisations
Le nombre d’embauches reste évidemment insuffisant pour garantir la qualité du service client (si le chiffre d’affaires baisse, ce n’est pas le cas de l’activité), et investir pour l’avenir de l’entreprise.
La CFE-CGC déplore que la stratégie du Groupe soit plus défensive qu’offensive, alors qu’il faudrait partir à la conquête de nouvelles sources de business (nouveaux clients, nouvelles offres, nouveaux usages) pour maintenir et développer la position d’Orange sur le marché des télécommunications.
Pas question non plus pour la Direction d’aborder la relocalisation des emplois en France, pour contribuer plus activement à la lutte contre le chômage et maintenir les compétences sur le territoire.
La Direction utilise la masse salariale comme principale variable d’ajustement pour continuer de servir un dividende prohibitif aux actionnaires, et il faut se battre pied à pied pour améliorer les promesses d’embauche, si peu que ce soit : c’est l’une des raisons pour lesquelles la CFE-CGC a pris la responsabilité de signer cet accord.
Un éparpillement néfaste à une bonne appréhension des enjeux globaux
De nombreux thèmes en lien direct avec la GPEC sont traités dans d’autres négociations et d’autres accords, comme l’égalité professionnelle ou les salaires.
Cela ne facilite ni une prise en compte globale et cohérente par les représentants du personnel, ni un repérage facile de leurs droits par les personnels du Groupe.
Cela renforce en revanche le rôle de vos représentants pour vous aider à bénéficier au mieux de vos droits pour optimiser votre évolution professionnelle. Nous vous invitons à consulter notre site et à contacter vos représentants CFE-CGC pour disposer de toute l’information utile.
Des parcours de professionnalisation insuffisants
Bien qu’abondamment cités dans l’accord GPEC (23 fois exactement), les parcours de professionnalisation restent trop peu nombreux (324 bénéficiaires en 2013 pour plus de 100 000 collaborateurs), et trop peu diversifiés.
Alors que la Direction rappelle régulièrement les importantes mutations auxquelles le Groupe est confronté, elle se garde bien de promouvoir les parcours existants, et d’augmenter le nombre de passerelles permettant aux personnels de s’adapter ou se reconvertir.
Pas d’engagement quantitatif sur les promotions
La promotion reste un enjeu majeur de motivation des personnels… mais la Direction ne s’engage sur aucun objectif chiffré en la matière, et complexifie d’année en année les conditions permettant d’en bénéficier. De nombreuses inégalités perdurent, la gestion des enveloppes financières dans chaque unité primant sur le principe d’équité entre les responsabilités assumées et la classification des personnes.
La CFE-CGC continuera à se battre,
dans les commissions de suivi de l’accord
et dans les Comités à l’Emploi Territoriaux
pour que les engagements pris soient respectés,
et pour améliorer au fil du temps
un accord qui touche à des enjeux clefs
pour les personnels de l’entreprise
et pour la capacité d’Orange à faire face
aux évolutions rapides du marché des télécoms.
Extrait de la Lettre Comprendre & Agir : spécial GPEC 2014-20216