Reclassés : 23 ans après, Orange confirme sa volonté de discriminer les fonctionnaires

Orange a la dent longue. Alors que le Gouvernement lui a donné mandat de trouver un accord avec les organisations syndicales (OS) sur la situation des reclassés, la direction reste dans le déni, propose de maintenir les discriminations et veut mouiller les OS.

D'abord, Orange, droit dans ses bottes puisque la Justice traîne à sanctionner le harcèlement moral institutionnalisé qu'elle nous a fait subir à tous, reclassés et reclassifiés, ne reconnaît pas les faits et se refuse à envisager une indemnisation même minime.

Ensuite, lors des opérations de reclassifications en 1993-1994, France Télécom s'était engagée à ce que tout ceux qui opteraient pour la reclassification bénéficieraient soit tout de suite, soit au plus tard à moyen terme (3 à 5 ans) d'une intégration dans le niveau cible de la reclassification.

Or, 23 ans après, dans ce qui ne peut être qu'une volonté de punition des fonctionnaires reclassés, Orange propose de rouvrir le droit d'option aux 3000 reclassés non pas sur le niveau cible de la reclassification, mais sur le niveau équivalent à leur grade actuel qui résulte de 23 ans d'ostracisme.

On ne peut mieux manifester la volonté de discrimination entre reclassifiés et reclassés. Les reclassifiés ont droit au bout de 3 à 5 ans maximum au niveau cible, tandis que les reclassés, même repentis, n'ont droit qu'au niveau équivalent au bout de 23 ans.

Or, les niveaux cibles des grades de reclassification étaient les niveaux de haut de corps (I 3, II 3, III 3, IV 2)), alors que la suppression unilatérale par Orange des grades de promotion à l'intérieur des corps de reclassement (par exemple AAP, CTINT, TSINT, INC, CD) a pour conséquence que les reclassés sont tous positionnés sur des grades de bas de corps (par exemple AEXSL, TINT, IN, INP) dont les équivalents sont le I 2, le II 2, le III 2 et le IV 1.

Les tableaux de correspondance entre grades de reclassement et grades de reclassification fournis par Orange font sauter aux yeux la discrimination structurelle mise en oeuvre contre les reclassés. Alors qu'il y a jusqu'à 3 grades par corps de reclassification, il n'en reste souvent qu'un seul par corps de reclassement. Du coup, les promotions sont structurellement impossibles ou très limitées.

Enfin, Orange voudrait faire cautionner cette politique extrémiste par la signature des organisations syndicales. A cet égard, les fonctionnaires sont dans une situation statutaire et réglementaire et la réouverture du droit d'option telle que l'envisage Orange est de nature réglementaire et relève non de la négociation mais de la décision unilatérale du PDG. 

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