Lettre ouverte de Sébastien Crozier
Rédigé par Frédérique Limido-Milesi le . Publié dans Professionnelles CSE 2019.
Suite aux attaques personnelles dont il a récemment fait l’objet, Sébastien Crozier répond.
Cher(e)s collègues,
Si je prends la plume pour vous écrire personnellement, c’est parce que mon intégrité et mon honneur ont été mis en cause dans les tracts d’une Organisation Syndicale qui se prétend humaniste. Ces pratiques détestables ont déjà eu cours sous l’ère Lombard et, une nouvelle fois, elles se reproduisent sans réactions de la Direction.
J’assume entièrement d’être un cadre dirigeant de notre entreprise et de gérer des opérations de mécénat public, comme notre contribution au G7 à Biarritz ou au Pavillon français pour l’Exposition Universelle de Dubaï. J’assume cette mission dont je suis fier, en plus de la Présidence du syndicat CFE-CGC Orange, et du mandat de membre du Conseil d’Administration d’Orange.
Me mettre en cause sur ce sujet et m’insulter, c’est insulter le millier de collaborateurs qui se sont investis pour faire du G7 un succès technique mais aussi économique : en UI, en UPR, ceux qui ont assuré la supervision du réseau, les personnels des AE et des boutiques concernées, et les équipes de TGI, de la Fondation, de Globecast, d’Orange Cyberdéfense et d’Orange Events... Tous ceux sans qui le G7 n’aurait pu être l’événement hors pair et sans faute qu’il a été. Tous ceux qui ont permis à la France d’être fière de son opérateur national, et de ses personnels.
J’assume d’avoir été élu par vos suffrages membre du Conseil d’Administration d'Orange et d’y défendre avec conviction des positions qui visent à lutter notamment contre la financiarisation… et d’y être entendu parfois, mon parcours professionnel et mes compétences me rendant légitime dans mon propos.
J’assume d’avoir été choisi par les adhérents de la CFE-CGC Orange, chaque jour plus nombreux (près de 2 500 à ce jour), et ce depuis 13 ans, pour présider un syndicat qui entend défendre l’intérêt général. Je les remercie de leur confiance et espère être à la hauteur de leurs espérances. Sans eux, la CFE-CGC Orange ne serait pas ce qu’elle est.
M’insulter, c’est les insulter eux aussi dans l’action quotidienne qu’ils conduisent pour faire de notre Entreprise un univers plus juste où chacun puisse voir ses compétences reconnues à leur juste valeur.
J’assume de me battre pour que les sujets qui relèvent d’une gestion par les représentants du personnels (ASC, Restauration, Épargne et Actionnariat Salarié, Prévoyance Santé…) soient traités avec transparence et professionnalisme au bénéfice des personnels. Et si des progrès ont été accomplis en 15 ans, des forces conservatrices continuent d’œuvrer pour maintenir les privilèges qu’ils en retirent et le système qui va avec...
Sur la Restauration, les frais abracadabrantesques démontrent une gestion douteuse de la part de la Direction qui entend soustraire une partie du budget des ASC, avec l'absolution de syndicats se déclarant incompétents. Elle a pourtant été condamnée par la Justice de notre pays à restituer l’argent détourné... comment expliquer que les élus des CE non gérés par la CFE-CGC Orange aient «oublié» de réclamer les 18 millions d’euros résultant de cette condamnation et revenant aux personnels ?
J’assume, au nom de la CFE-CGC Orange de proposer un traitement plus juste et transparent de ce sujet, comme des autres, et je vous invite à lire le document qui entend mettre fin à quelques contre-vérités.
Enfin, j’assume, avec tous ceux qui m'accompagnent, de me battre pour mettre fin à l’accroissement des inégalités sociales, qui progressent y compris chez Orange. L’ascenseur social républicain est en panne : moins de 10% des enfants de non cadres deviendront cadres eux-mêmes, j’entends tout faire pour que notre Entreprise devienne un lieu exemplaire de promotion sociale et de diversité.
À titre plus personnel, enfin, j’assume d’avoir eu des parents chaque jour au service de la Nation, qui m’ont donné accès à l’éducation, transmis leurs valeurs, et fait de moi l’homme engagé que je suis. Aucune mise en cause ne me fera douter de cet héritage.
Je ne vous remercierai jamais assez du soutien que vous me manifestez chaque jour, il me donne la force de poursuivre mon engagement pour défendre tous les personnels et les intérêts de notre Entreprise, fleuron national de notre pays.
Sincèrement, merci.
Bien à vous,
Sébastien Crozier
Président de la CFE-CGC Orange
téléchargez le texte au format PDF : lettre_ouverte_s_crozier.pdf