Les assistants sociaux : tout sauf un bureau des pleurs !
Rédigé par Vos élus CFE-CGC DOGO le . Publié dans DO-Grand-Ouest.
On ne le dit jamais assez : n’importe qui peut se trouver, un jour ou l’autre, confronté à une difficulté ponctuelle ou un accident de la vie : maladie, divorce, handicap… et voir son équilibre de vie destabilisé.
L’accompagnement par le service social du travail permet alors de soutenir nos collaborateurs et ainsi de faciliter une meilleure conciliation entre sphère privée et sphère professionnelle.
Pourtant cette équipe très motivée par la volonté d’accompagner toutes les situations avec réactivité, indépendance et discrétion n’échappe pas à la règle universelle à Orange : celle de l’externalisation.
A date, 50% des accompagnements individuels se font avec des prestataires externes à l’entreprise.
Les conséquences :
- Allongements des délais de prise en charge : les permanences sont pleines d’une fois sur l’autre
- Dégradation dans l’offre en matière d’aides financières : les bilans financiers ne sont plus réalisés systématiquement car cela nécessite une expertise que le prestataire ne maîtrise pas et le suivi en cas de difficultés financières est a minima car non proactif
- Une vision plus réduite qu’auparavant sur les collectifs de travail qui dysfonctionnent : avec une vision quasi hebdomadaire de tous les arrêts de travail la fonction d’assistante sociale est en bout de chaîne de la prévention ; elle peut détecter très rapidement grâce à l’accès d’un certain nombre d’indicateurs les collectifs qui sont au bord de l’épuisement et ainsi escalader auprès du management Cette fonction agit comme un capteur essentiel à la bonne marche de toute la force au travail d’Orange. A l’instar du Service de Santé au Travail (les médecins et infirmiers), elle agit directement sur le quotidien des collègues en modifiant leur ressenti au travail. Mais raisonner comme étant un centre de coûts, cela revient à limiter son véritable rôle.
Ainsi, le service social pourrait véritablement être un investissement avec des gains très immédiats : lutter contre les irritants qui démobilisent les salariés, éviter l’apparition de situations très dégradées chronophages pour les managers et les RH, émettre des préconisations lors des projets de transformations. Ayons pour ce service un projet plus ambitieux : de grâce pour une fois, ne raisonnons pas sur la réduction des coûts mais sur le service rendu.