5ème Vague : ça s'en va et ça revient
Rédigé par Marie-Hélène Agis, Patrick Auger et Daniel Demonchy le . Publié dans SCE.
Lors du CSEE du mois de janvier, la Direction est venue présenter les dispositions prises par Orange dans le cadre de la crise sanitaire.
Bientôt deux ans de pandémie, une vague en chasse une autre, mais les protocoles sanitaires se suivent et ne se ressemblent pas. Pourtant il y a une constante : la complexité des messages de l’entreprise fait peser sur les managers de proximité la lourde tâche d’informer et de rassurer les membres de leurs équipes.
Les dispositifs présentés se résument au récapitulatif de nombreuses actions de communication plutôt que de réelles actions de prévention. Les services de santé au travail et de prévention ne ménagent pas leurs efforts mais leurs moyens sont limités. Toujours pas de médecin du travail à Stadium, pas d’infirmière, impossibilité de généraliser les vaccinations (Covid 19, grippe) dans les établissements d'Orange par manque de disponibilité et de volonté, etc…
Du côté des recommandations, on nous suggère entre autres d’ouvrir les fenêtres… encore faudrait-il pourvoir le faire. Et en outre, les détecteurs de CO2, qui permettent de mesurer le taux et la saturation en particule dans l'air ne seront pas mis en place. Après 2 ans de crise, on pouvait s’attendre à autre chose. La pandémie a eu aussi des conséquences directes sur l’équilibre psychique des personnels. La santé mentale est la grande oubliée des plans de prévention passant sous silence la souffrance des salariés parce qu’invisible.
L’enquête triennale sur les conditions de travail présentée il y a peu devant le CNPS (comité national de prévention du stress) livre des résultats inquiétants notamment quant aux managers. Si elle permet de démontrer que le corps social a « résisté », elle met en lumière que le management sort épuisé de la crise. L’enquête montre aussi que la charge de travail et la complexité au travailse sont très nettement dégradées.
Vos élus CFE-CGC ont demandé que ce sujet des conditions de travail et du bien-être au travail soit prioritairement pris en compte car il ne peut y avoir dans l’entreprise de performance économique sans performance sociale.
