CSO 2025 : Vue dégagée pour les départs mais où sont les embauches ?
Rédigé par René Faliez le . Publié dans SCE.
CSO n'échappe pas la règle du groupe et de SCE concernant l’emploi. Le mot d'ordre c’est : "Plus de chiffre d’affaires avec toujours moins d'effectif ". Selon la direction, la diminution des effectifs jusqu'en 2025 évaluée à 3 ou 4% par an est une évolution naturelle.
Par René Faliez Elu CSE |
Pourquoi pas ? Mais quid des futurs TPS, TPL et TPA qui ne sont pas pris en compte dans cette estimation ?
A croire que les salariés de CSO sont tellement heureux à leur poste qui ne participeront pas à l'objectif de 8000 à 12000 départs en TPS espéré par le groupe.
La direction de CSO indique un besoin en force de travail en moyenne de +25 salariés par métier d'ici 2025. Or la dernière GPEC prévoit pour la période 2021-2023 seulement 35 à 45 recrutements pour tout SCE. Comme si cela pouvait suffire.
Une fois de plus les nouveaux emplois seront majoritairement délocalisés à Maurice. Le plan 2025 indiquant clairement que la part des emplois à Maurice et autres MSC internationaux pour CSO sera de 60% des emplois là où elle est de l’ordre de 40% aujourd’hui.
Disparaitre ou se transformer en maison de retraite
Une chose est sûre : On ne pourra pas taxer CSO de jeunisme.
Parmi les 6 métiers les plus représentatifs, deux (Responsable Processus et Soutien métiers) sont composés à presque 30% de salariés ayant 57 ans et plus.
Et que dire du métier ''conseiller client'' qui atteint les 42% dans cette même tranche d’âge !!
Après les entreprises de fabrication sans usines, voici les sociétés de service sans humain
À la vue de cette forte décroissance annoncée des effectifs, la direction pourrait s’inquiéter de l'avenir et de la qualité des futurs services fournis à nos clients. C’est sans compter sur l’automatisation et l’industrialisation de nos activités.
A la CFE/CGC nous ne sommes pas contre le progrès, bien au contraire nous ne cessons de faire des propositions pour moderniser et simplifier nos process. Néanmoins nous pensons que l'humain doit rester au centre des préoccupations et de la création de valeur.
L’automatisation et l’industrialisation sont certes des évolutions nécessaires pour améliorer notre profitabilité et rester concurrentiel. Mais elles nécessiteront des salariés pour sa mise en place, sa supervision , son évolution.
Et ça, la direction de CSO semble l'avoir oublié.