Politique innovation : bilan 2021 et orientations 2022
Rédigé par Stéphanie CRESPIN le . Publié dans INNOV.
En vue de cette présentation de la politique Recherche et Innovation d’Orange, les membres de la Commission innovation du CSEC ont produit un rapport (énorme travail pour lequel ils ont vivement été remercié ).
Au-delà des contenus de ce rapport et en lien avec l’information sur la politique Innovation présentée par la Direction, la CFE-CGC :
- déplore à nouveau que dans le cadre du bilan sur le pilotage des activités ne soient toujours pas assumés les échecs rencontrés ; seuls les écarts budgétaires entre le planifié et le réalisé sont mis en avant, sans que les causes ne soient précisées et partagées avec les acteurs de l’innovation dans un souci d’amélioration continue en termes d’apprentissage, de méthodes d’exécution, de livrables ou encore de fonctionnement au sein du Groupe,
- attire à nouveau l’attention sur le malaise et la démotivation rencontrés par différents personnels des directions de la Division Orange Innovation ; des salariés s’interrogent depuis plusieurs années sur le sens de leur action, sur leur rôle à venir dans le cadre des réorganisations en cours ; tout ceci dans un contexte où, sur fond d’évolution des conditions d’exercice du travail, et avec une innovation de plus en plus incrémentée dans les pays, sont déployés des projets d’espaces tertiaires dynamiques (Orange Gardens, Atalante, …), couplé aux incidences de l’accord intergénérationnel.
- Ainsi, pour ce qui concerne la Direction Marketing et Design (M&D), les inquiétudes sont réelles quant à la pérennité des prérogatives attribuées à l’entité depuis sa création, quant au sens donné à des reportings qui n’induisent pas de retour à la suite des points d’étapes régulièrement proposés. Les pressions exercées au sein de son Codir sont fortes et rejaillissent par ricochet sur les projets portés. Le micro-management de certains, avec pour effet de bord une visibilité non partagée sur les travaux en cours, casse la cohérence des équipes, et génère isolement et mal être des salariés.
Ainsi, pour autre exemple, la transformation pensée pour IT-S soulève des craintes diverses.
Les principales laissent présager des modes de fonctionnement calqués sur les sociétés de services qui, dans un contexte de chefferie de projets, induisent une mise à disposition, full time ou non, de salariés dans d’autres divisions du Groupe, au sein de BU, pays ou filiales. La diminution du nombre de managers escomptés avec des équipes plus importantes vient en ce sens étayer l’objectif qui semble visé. La question des rattachements hiérarchiques et fonctionnels/opérationnels mérite aussi d’être précisée.
Au-delà de ces deux exemples (M&D et IT-S), si l’énorme travail engagé sur la priorisation des projets est à saluer, il n’empêche que la réduction de voilure en lien notamment avec les pressions budgétaires, tout comme le partage de la feuille de route attendue de la nouvelle gouvernance du Groupe, sont entre autres bien présents dans tous les esprits.
Un geste fort pour la recherche ?
Depuis plusieurs années, nos chercheurs rencontrent de réelles difficultés pour valider certaines missions pourtant indispensables pour l’avancée de nos travaux de recherche.
Ce problème est particulièrement crucial pour nos chercheurs et doctorants ayants dans leur feuille de route des publications scientifiques à produire, montrant l’avancement de leurs travaux de recherche. Ils doivent pouvoir présenter leurs publications dans les congrès et conférences où elles ont été acceptées, cela est indispensable pour valider leurs thèses ou leurs travaux de recherche.
De plus, Orange participe à des projets coopératifs faisant l’objet de financements par les autorités publiques françaises ou européennes. En soumettant des réponses à ces appels d’offres, Orange s’engage à collaborer effectivement avec ses partenaires. Ceci suppose des déplacements planifiés des chercheurs réalisant les travaux ainsi que des revues de projets chez les financeurs. Il se trouve que la plupart du temps ces missions font l’objet d’un remboursement sur la base des dépenses dûment justifiées par une facture.
Les conséquences pour Orange de ces difficultés ou refus managérial de validation sont importante:
- incapacité à honorer les engagements et récupérer les subventions liées sur les projets coopératifs
- impacts sur la notoriété et l’image externe du Groupe Orange, reconnaissance d’Orange par la Commission Européenne,
- impacts sur l’attractivité employeur pour nos futurs chercheurs et thésards
La CFE-CGC note, que ces difficultés ont été entendues par la direction de la Recherche et la Direction Financière.
Le Directeur Financier d’Orange Innovation, a par une note de service du 24 mai 2022, invité tous les managers concernés à bien vouloir approuver systématiquement ces missions, le coût correspondant ne sera pas décompté de leur budget mission.
Par Ghislaine De Salins et David Couchon