Retrouver une stratégie porteuse d’avenir pour toutes et tous.

La nouvelle Direction a fait de la réduction des coûts l’alpha et l’oméga de sa stratégie. Au-delà de la panne de chiffre d’affaires qu’elle engendre, celle-ci fait courir le risque de se retrouver un beau matin dans une situation comparable à celle de Boeing.

Dans une industrie de coûts fixes comme les réseaux de télécommunications, a fortiori sur des marchés saturés, pour améliorer les résultats, il faudrait s’appuyer sur les forces de la marque Orange, le réseau de distribution et le portefeuille clients, pour proposer de nouveaux services. Ils ont la vertu d’augmenter le panier moyen par client, mais encore de le fidéliser : si on a sa banque en ligne, ses factures d’énergie, son bouquet TV ou sa domotique chez son opérateur télécom, on regarde à deux fois avant de le quitter, surtout si l’achat de certains services permet d’obtenir des tarifs plus avantageux sur d’autres. La carte Orange Bank offrait ainsi du cash-back et des remises sur d’autres services achetés chez Orange. La Direction fait tout le contraire, supprimant des services additionnels, qu’elle brade à d’autres acteurs (Orange Bank, OCS).

Côté résultats opérationnels, en France, depuis l’arrêt de la banque et l’augmentation des tarifs, le churn augmente sur le mobile, tandis que nous perdons des clients sur le fixe au fil de la transition de l’ADSL vers la Fibre. La pression économique liée à l’inflation conduit nos clients à abandonner la marque Orange au profit de celle de Sosh, démontrant l’échec de la stratégie de « marque premium » sur un marché Grand Public.

Sous-traitance et délocalisations nous empêchent d’avoir la maîtrise de notre qualité de service et de la fidélisation client. La réduction des effectifs à outrance (Plan de départs volontaires d’Orange Business, projets en cours sur d’autres périmètres) reporte la charge de travail sur celles et ceux qui restent, augmentant les risques pour leur santé, mais aussi pour le fonctionnement de nos réseaux ou le bon traitement de nos clients. Alors que les JO ont été un succès grâce à l’engagement exceptionnel des personnels, la gigantesque panne du roaming pendant plusieurs jours au milieu de l’été a mis en danger de nombreux clients et dégrade notre image auprès de nos grands clients.

L’obsession pour le dividende ruine les perspectives du Groupe… et le cours de l’action !

La politique de remontée du dividende diminue les capacités d’investissement et obère la capacité du Groupe à se mettre sur les rangs pour saisir des opportunités permettant de consolider ses positions.

C’est Bouygues Telecom qui rachète La Poste Mobile, et l’Etat qui entre au capital d’Alcatel Submarine Networks, alors que l’activité de navires câbliers aurait pu renforcer Orange Marine, comme l’ont souligné la CFE-CGC Orange et l’ADEAS dès 2018.

Sur le marché entreprise, nous ne procédons plus à aucune acquisition dans la Cybersécurité. La cession d’une partie de nos activités d’IA, alors qu’Orange vient de lancer de nouvelles offres, est même envisagée !

sont passés les 4,2 Mds € de produit exceptionnels issus de l’endettement de MásOrange - né du rapprochement entre Orange Spain et MásMóvil - et de la cession partielle de l’infrastructure fibre qui en découle, pendant qu’un plan de départs volontaires est annoncé ?

Depuis la gouvernance Lombard, qui avait initié la pratique, Orange distribue à ses actionnaires une part substantielle de son résultat, quand ce n’est pas la totalité… et au-delà ! A contrario des entreprises les plus florissantes du secteur numérique (Apple, Google, Amazon), qui ont su se constituer un « trésor de guerre » pour investir dans leur développement.

La promesse d’un dividende élevé est alléchante en première approche. Mais le prix à payer, c’est un cours de l’action qui stagne, voire se dégrade au fil du temps, en particulier si l’entreprise n’a pas de stratégie permettant de générer croissance et profit. Les investisseurs ne s’y trompent pas : depuis début 2022, le cours de l’action Orange n’est plus jamais remonté au-dessus de 12 €. En tant qu’actionnaires salariés fidèles, notre patrimoine n’est même plus protégé (en particulier de l’inflation). Le versement de dividendes toujours plus élevés (0,70 € au titre des résultats 2022, 0,72 € pour 2023, 0,75 € promis pour 2024), exclusivement en cash, vide les caisses de l’entreprise, et obère toute perspective. Ce qui affectera nos emplois.

Les nouveaux dirigeants d’Orange ne défendent plus l’intérêt général de l’entreprise et de ses personnels, privilégiant le versement de rétributions élevées et d’actions gratuites aux dirigeants, tandis que la croissance constante du dividende accélère la paupérisation du Groupe, qui n’a plus les moyens d’investir pour son futur.

Donner la majorité à la CFE-CGC Orange au Conseil de Surveillance Orange Actions, c’est lui donner des leviers pour œuvrer en faveur d’une autre politique, préservant notre patrimoine collectif et nos perspectives.

Orange doit rester au service de la souveraineté technologique de la France. À nous de lui permettre de poursuivre ses missions !

 

Extrait de la profession de foi CFE-CGC Orange & ADEAS pour l'élection du Conseil de surveillance Orange Actions 2024

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