Inquiétudes autour des plans de départs volontaires
Dans une interview accordée à France Info, Sébastien Crozier revient sur la violence sociale et les inquiétudes concernant les différents plans de départs volontaires instruits par la Direction d'Orange.
Orange prévoit un vaste plan de départs volontaires, qui pourrait concerner entre 8 000 et 10 000 des 65 000 employés de l’entreprise, notamment via un nouveau dispositif de temps partiel senior.
Ce projet suscite de vives inquiétudes et ressemble étrangement à un « plan social déguisé », destiné à pousser les employés les plus âgés vers la sortie, non par nécessité économique, mais pour délocaliser et sous-traiter des emplois, comme l’illustre déjà le cas d’Orange Business Service, où 640 postes devraient être transférés à l’île Maurice.
Le climat social, marqué par le suicide de quatre salariés depuis début octobre, est très préoccupant.
La pression sociale, excessive, rappelle les dérives passées, connues sous la direction de Didier Lombard.
La Direction actuelle, parachutée sans expérience télécom, n’a pas tiré les leçons de l’histoire. Elle ne semble pas non plus tournée vers l’avenir, et montre un manque de perspectives d’embauche pour les métiers numériques pourtant cruciaux.
La CFE-CGC Orange privilégie le dialogue direct avec l’État, actionnaire majoritaire d’Orange, et demande le départ de la direction actuelle pour rétablir un projet d’entreprise cohérent, à l’image de la transition opérée il y a 15 ans avec Stéphane Richard.
