Réintégration des Salariés : un guide pratique pour les managers
Rédigé par Stéphanie CRESPIN le . Publié dans Conditions de Travail et Santé.
Le 8 janvier 2025, la Commission de Prévention des Risques Professionnels et de Promotion de la Santé au Travail (CPRPPST) a présenté un « guide pratique » destiné aux managers, pour faciliter la réintégration des salariés après un arrêt maladie de longue durée. Ce document, vise à améliorer le processus de retour au travail, en mettant l'accent sur l'importance de l'accompagnement humain et social, dans le respect du cadre légal.
Les points clés de la Direction : le guide souligne la nécessité d'anticiper le retour du salarié, d'assurer un accueil chaleureux, de suivre de près le plan d'accompagnement et de maintenir un lien régulier avec le salarié, pendant son absence.
Un entretien de liaison ne doit pas être un entretien de déliaison psychique !
Si l'objectif est de réduire l'angoisse liée à la reprise et de maintenir un lien régulier avec le salarié pendant son absence, il n’en demeure pas moins que le salarié doit préalablement donner son accord à cet « entretien de liaison ».
Oui, la loi prévoit un entretien de liaison pendant l’arrêt maladie, à condition que le salarié concerné donne préalablement son accord.
Ce rendez-vous a pour objet d'informer le salarié qu'il peut bénéficier d'actions de prévention de la désinsertion professionnelle, dont celles prévues à l'article L. 323-3-1 du code de la sécurité sociale, de l'examen de pré-reprise prévu à l'article L. 4624-2-4 du présent code et des mesures prévues à l'article L. 4624-3.
Il est de notre devoir de rappeler qu’aucune communication ou « informations essentielles sur l’entreprise » ou projets d’évolutions ne doit venir entraver le repos du salarié pendant son arrêt maladie.
L’entreprise doit cependant s’assurer que les visites de reprises soient bien réalisées dans les 8 jours, qui suivent le retour du salarié. Or, les créneaux proposés par les médecins ne permettent pas de respecter systématiquement ces délais
La Directive 89/391/CEE de 1989 prévoit d’ « Adapter l’activité à l’Homme » et non le contraire.
Aussi, anticiper le retour d’un salarié après un arrêt maladie nécessite que l’activité soit adaptée aux priorités thérapeutiques préconisées par le médecin et non aux priorités de l’entreprise. Force est de constater que le manager n’a pas toujours les moyens et ou la volonté de respecter cette préconisation ! Il est attendu une attitude « bienveillante et adaptée » pour permettre au salarié et au collectif une réintégration sereine. Nous rappelons qu’il est crucial de prendre en compte les situations spécifiques, telles que les handicaps ou les restrictions d’aptitude, qui nécessitent une attention particulière. Aussi, tout salarié doit pouvoir contacter son assistante sociale, son préventeur ou le Service Santé au Travail pendant son arrêt ou à son retour.
La CFE CGC demande un guide semblable à destination des salariés en arrêt maladie pour vous accompagner pendant cette période particulière.
La Direction souligne cette excellente suggestion et note également notre demande, à savoir, intégrer un tableau récapitulatif des différents acteurs et organismes (Orange / CPAM/ Organisme de Prévoyance….) en charge du paiement des indemnités journalières, avec les spécificités associées (carence, subrogation, maintien de salaire, date de fin de droit, ….)