Cité par Le Monde, Arnaud Montebourg aurait estimé que le PDG d’Orange devrait démissionner s’il était mis en examen. Mais le ministre a démenti ses propos dans la foulée.
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En revanche, selon Le Monde, Stéphane Richard bénéficierait de l’appui du président François Hollande. Il est également apprécié des syndicats, car il est un meilleur interlocuteur sur les aspects sociaux que son prédécesseur Didier Lombard, dont le plan de restructuration avait provoqué une vague de suicides.
Les syndicats soutiennent leur patron
En fin d’après-midi, le syndicat CFE-CGC/UNSA de France Télécom-Orange est d’ailleurs monté au créneau pour défendre son PDG. « Alors que le secteur des télécommunications, écosystème complexe, est en pleine tourmente, les personnels de l’entreprise attendent que l’État actionnaire de l’opérateur historique soutienne l’action de son PDG pour défendre la pérennité de l’entreprise et des emplois, et non que le gouvernement, qui n’a pas fait grand-chose de concret pour stabiliser ce secteur d’activité, se livre au lynchage médiatique », peut-on lire dans un communiqué. Par ailleurs, le syndicat souligne la nécessité de préserver la présomption d’innocence. « Il convient de laisser les juges faire leur travail, sans intervention du gouvernement », explique-t-il.
L’avenir de Stéphane Richard à la tête d’Orange est donc loin d’être compromis, mais sa situation est néanmoins fragilisée par cette affaire juridique. D’autant plus que les prétendants à son poste ne manquent pas. Deux noms circulent déjà : Anne Lauvergeon, ex-patronne d’Areva, et Nicolas Dufourcq, directeur de la Banque publique d’investissement.