Situation de l’Epargne Salariale en France, octobre 2013
Rédigé par CIT PIA le . Publié dans Participation, Intéressement et Actionnariat.
L’épargne salariale en France pâtit de la morosité économique.
1) Baisse des versements sur les Plans d’Epargnes Entreprises (PEE).
- a) Les chiffres sont trompeurs :
- Augmentation en 2012 des actifs de l’épargne salariale de 11 % à 94 milliards d’euros.
- Il s’agit en fait de la hausse des marchés financier. Les versements sur les dispositifs de l’épargne salariale ont baissé de 10 % en un an :
- Ces versements ont été de 11,3 milliards d’euros versés en 2012 :
- 3,8 milliards l’ont été au titre de la participation,
- 3,1 milliards au titre de l’intéressement,
- 2,4 milliards au titre des versements volontaires,
- 2 milliards au titre de l’abondement des entreprises.
- Les versements nets sur les plans d’épargne entreprise (PEE) ont même été négatifs car les versements bruts ont diminué tandis que les rachats ont progressé.
- b) Participation, intéressement, versements volontaires, abondement,... La baisse est générale et risque de se poursuivre.
© Le calcul de la participation est lié à la réalisation des bénéfices des entreprises. Cette participation a diminué. Les fonds en provenance de la participation ont diminué.
© Les versements obligatoires ont également été moins importants en 2012 par rapport à 2011. Cela se comprend par la diminution du pouvoir d’achat des salariés.
© L’abondement des entreprises et l’intéressement ont été réduits.
© Les entreprises rechignent à accroître l’enveloppe allouée aux mécanismes d’intéressement facultatif afin de compenser la hausse de la pression fiscale :
- Le forfait social passe de 8 % à 20 %).
- L’effet de l’augmentation du forfait social sur la participation est faible puisque la participation dépend d’une formule légale liée à la profitabilité de l’entreprise.
- En revanche, l’effet sur l’abondement est réel. Les entreprises ne vont pas augmenter leur budget dédié à l’épargne salariale afin de compenser intégralement l’accroissement de la fiscalité. Elles vont plutôt négocier à la baisse avec les partenaires sociaux les abondements ou les accords d’intéressement arrivés à l’échéance.
- c) Une inconnue pour 2013 et des préoccupations.
© L’inconnue : l’effet du déblocage anticipé de la participation et de l’intéressement. On prévoit un déblocage de 15 milliards d’euros.
- L’épargne salariale est devenue une variable d’ajustement de la consommation.
- Il est probable que la tentation sera forte chez certains salariés, surtout au retour des vacances.
© Préoccupations pour l’avenir :
- A l’heure où les taux d’intérêt sont à des niveaux bas, investir une grande partie de son épargne sur le monétaire n’est pas une solution idéale.
- Proposer une gestion pilotée, diversifiée, qui évolue en fonction de l’âge et de l’horizon de placement de l’épargnant, semble être l’une des solutions les plus appropriées.
- Les épargnants sont en quête de fonds à capital garanti. La remontée des Bourses en 2012 et début 2013 n’a pas érodé leur sagesse.
2) Le PERCO profite de l’arrivée de nouveaux bénéficiaires 1/2
- Un PERCO renforcé :
© Le PERCO continue à recevoir de l’épargne et à se renforcer.
© Les encours ont augmenté de 34 % à 6,7 milliards d’euros en 2012, tirés par une progression de 30 % du nombre de salariés épargnants bénéficiaires.
© La collecte nette a été de 1,3 milliards d’euros, soit près de 20 % des encours du PERCO.
© Peu de rachats : les salariés ne sont pas encore en âge de partir à la retraite.
© Les entreprises qui ont signé des accords avec leurs partenaires sociaux au cours de 2012, mettent actuellement en place le dispositif PERCO.
© Prise de conscience de la baisse inexorable du taux de remplacement : cela pousse les salariés à épargner.
© La CFE CGC / UNSA a déclenché une réflexion au Conseil de Surveillance du PERCO qui a abouti à la création du PERCO INTEGRAL :
- Limiter la volatilité.
- Ne pas perdre si baisse des cours.
- Aller dans le sens de se constituer un capital lors du départ à la retraite.
- Investissement à long terme.
- Le prix à payer : un moindre gain si les cours montent.