Souffrance au travail : le TGI de Bordeaux déboute France Télécom

Communiqué de presse du 8 octobre 2008

Les forçats technophiles. Le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux vient de débouter France Télécom qui refusait une expertise du CHSCT sur la souffrance au travail.

Retour au 19ième siècle, au temps des demoiselles du téléphone du manuel, vissées sur leurs sièges sous la férule d’une surveillante (sorte de caporal en chef avant l’heure), où il fallait demander la permission pour aller aux toilettes ; infantilisation des adultes, accompagnée de pressions et de chantages.

Plus d’un siècle plus tard, voilà que ressurgit la même forme d’exploitation, aidée par toute une panoplie technologique. Elle transforme des humains en robots par le récit de scripts à débiter au client, qui nuisent à sa prise en charge par une écoute active de ses problèmes. A cela s’ajoute bon nombre d’applications informatiques qui « surveillent » et analysent le comportement des Techniciens d’Accueil Clients, les gardant prisonniers de leur poste de travail bien plus sûrement qu’un bracelet électronique enserrant leur chevilles. Cette addiction forcée les aliènent, les enferment, les asphyxient, les lobotomisent, privant ce personnel de toute créativité en maintenant leur niveau de tension à l’extrême sous le joug d’une productivité infernale à atteindre ; « dix appels heures et si j’y arrive, demain, c’est douze qu’il va falloir assurer ? Ou est l’échappatoire, quand vais-je souffler ?!», s’angoisse un télé-conseiller.

Ce travail inacceptable pour un être humain (souvent âgé, car l’âge moyen à France Telecom est de 48 ans) génère des troubles psychosociaux chez ces salariés.

C’est cet état qu’a essayé de maintenir la Direction d’un plateau téléphonique du Centre Client Orange de Bordeaux de France Télécom, en attaquant devant le Tribunal de Grande Instance de cette ville la demande d’expertise sur l’analyse des conditions de travail lancée par les élus du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) de cet établissement.

Se basant sur des témoignages écrits de salariés, d’une pétition, de rapports de la médecine du travail et de l’inspection de travail, sachant que même la Directrice des Ressources Humaines reconnaissait que « la souffrance des salariés dépassait le seuil de tolérance », le tribunal a reconnu qu’il existait au sein de ce plateau des souffrances morales et des troubles psychosociaux qui affectent les salariés en raison de leur condition de travail.

Par conséquent le tribunal a rejeté la requête formulée par la société Orange France du groupe France Télécom qui visait à faire annuler la demande d’expertise sur les conditions de travail formulée par le CHSCT.

Sébastien CROZIER Président CFE-CGC France Télécom - Orange

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