Pas favorable à un moratoire sur la 5G, Stéphane Richard appelle à « purger le débat »
Rédigé par François BRESSY le . Publié dans Télécoms.
L’idée d’un moratoire sur la mise en œuvre de la 5G figure parmi les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, dans le cadre de la thématique sur la réduction de l’impact environnemental du numérique :
Dans une logique d’écoconception des services, nous proposons d’évaluer les avantages et les inconvénients de la 5G par rapport à la fibre avant et non après avoir accordé les licences pour son développement mais aussi d’initier/conseiller à l’utilisation de la solution la moins impactante pour l’environnement. Instaurer un moratoire sur la mise en place de la 5G en attendant les résultats de l'évaluation de la 5G sur la santé et le climat.
Quelques heures après le « oui » du Président de la République à 146 des 149 propositions (plus d’informations sur le site de l’Elysée – 29/06/2020), plusieurs ministres se sont déclaré en désaccord avec certaines d’entre elles, dont cette proposition de moratoire, rejetée devant l'Assemblée nationale par la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher (plus d’informations dans Reporterre – Gaspard d’Allens – 01/07/2020)...
Cette idée a également été mise sur le devant de la scène suite à l’élection de maires écologistes dans plusieurs grandes villes de France (plus d’informations dans France Info – 01/07/2020).
Interrogé à ce sujet par France Info, Stéphane Richard, le P-DG d’Orange a répondu qu’« on ne va pas forcer les Français, et les maires en particulier, à accepter quelque chose dont ils ne veulent pas ». Mais affirmant qu’« il n'y a aucune raison de penser que la 5G, du point de vue de l'exposition aux ondes électromagnétiques, est différente de la 4G » et que « la 5G, par rapport au défi climatique, par rapport au dérèglement climatique, c'est beaucoup plus une solution qu'un problème », il estime que « ce n'est pas une bonne chose de parler de moratoire » et qu’il faut procéder aux enchères. Toutefois, alors que l’Anses doit rendre un rapport d’évaluation à la fin du 1er trimestre 2021, Stéphane Richard n’est pas opposé à l’idée de « prendre quelques semaines de plus pour qu'on dispose de ce travail de l’Anses avant de démarrer le déploiement physique ».
Plus d’informations dans France Info – 02/07/2020
Intervenant ensuite devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Stéphane Richard a appelé à « purger le débat » sur la 5G, exprimant son inquiétude face aux réserves ou à l'hostilité de certaines nouvelles municipalités écologistes élues dimanche dernier.
Plus d’informations dans La Provence – 03/07/2020