Conférence-débat sur la 5G à Bordeaux le 24 septembre 2020 - Intervention de Sébastien Crozier
Rédigé par Pascal COURTIN le . Publié dans Evènements.
« Nous avons déposé un recours pour que les nouvelles fréquences attribuées soient subordonnées à la création d’emplois dans notre pays ». Devant un public de citoyens et d’associations souvent réfractaires au déploiement de la 5G, Sébastien Crozier, Président de la CFE-CGC Orange intervient à Bordeaux lors d’un débat à l’initiative de la radio La Clé des Ondes. Il affirme : « Nous sommes favorables à la technologie (5G) », précisant au cours de son intervention les points de vigilance qu’identifie le syndicat qu’il dirige : la question sanitaire, la question de l’emploi, la question de l’empreinte environnementale et énergétique.
Sur la question sanitaire, Sébastien Crozier rappelle : « les salariés sont les premiers à être exposés aux ondes » et pas seulement de la 5G. Il soulignera au cours de son intervention la pollution électromagnétique à laquelle nous sommes tous exposés par la présence et l’usage d’appareils électriques dans notre quotidien, les faisceaux des antennes radio et télévision, la superposition des réseaux 2G, 3G, 4G auxquels s’ajoutent les ondes émises par la constellation de satellites gravitant « au-dessus de nos têtes. »
Face à ce constat, le président de la CFE-CGC Orange évoque la nécessité « que tous ceux qui produisent des ondes, les radios, les opérateurs, réfléchissent à la manière de faire baisser (leur) niveau. » Il complète : « Il faudrait envisager des assises de la « pollution » électromagnétique. »
Pour Sébastien Crozier, la question de l’emploi a aussi des conséquences sur celle de l’empreinte environnementale. Il déclare : « Les opérateurs, tous confondus, ont opéré des délocalisations. » Il explique : « Quand vous appelez un opérateur, vous ne tombez pas sur des centres d’appels à côté de chez vous, mais à l’autre bout de monde. » Outre les emplois ainsi délocalisés, il faut imaginer les ressources techniques et énergétiques employées pour acheminer ces appels. « En 2025, 25% de l’électricité sera consommée par l’économie numérique. » Une consommation de ressources à laquelle il faut ajouter les énormes besoins en terres rares dont l’extraction à un impact important sur l’environnement.