Les impacts de la pandémie de Covid-19 en Europe pointent l'insuffisance des moyens

[French version here/English version below]

Dans le cadre du Comité de Groupe Européen d'Orange des 24, 25 et 26 novembre 2020 organisé à distance, la Direction du Groupe a inscrit un point à l'ordre du jour relatif à la gestion de la crise sanitaire sur le périmètre européen présenté par Ignacio de ORUE SABAU, en charge des ressources humaines à l'international.

La Direction a d’abord présenté un panorama de la situation des différents pays de la zone Europe et partagé les données les plus récentes. La deuxième vague de l’épidémie touche l’ensemble des pays du périmètre européen où Orange est implantée.

En termes de contaminations, la France, la Belgique et le Luxembourg connaissent une deuxième vague plus forte que la première après une forte baisse l’été dernier. La Pologne et la Roumanie avaient connu une moindre incidence au printemps, mais pas de véritable creux pendant l’été. Partout dans la zone, les hospitalisations ont progressé ainsi que les décès qui n’atteignent fort heureusement pas les niveaux de la première vague en raison d’une meilleure connaissance de la maladie et de son traitement.

Les dernières mesures de confinement sur l’ensemble de la zone Europe semblent montrer leurs premiers effets sur les courbes qui commencent à s’inverser (à date du 16 novembre).

La Direction assure un suivi de la crise au sein de plusieurs instances mises en place à cet effet : le comité de crise COVID mondial bihebdomadaire, une réunion RH COVID hebdomadaire, et un comité de crise dédié au Groupe en France deux fois par semaine. Au 16 novembre, le Groupe avait enregistré 3371 cas positifs, 50% d’entre eux sont salariés en France et 25% sur la zone Europe hors entité Orange Business Services.

Les stocks d’équipements ont été constitués pendant l’été et s’élèvent à trois mois d’utilisation, des mesures ont été prises pour renforcer le nettoyage et contrôler les entrées dans les sites. Des tests sont proposés aux salariés en Roumanie et en Espagne.

Nous en sommes à la phase 4 actuellement qui voit un retour depuis mi-octobre partout en Europe de mesures restrictives.

Tout d’abord la Direction procède bien entendu à un suivi des évolutions des obligations légales dans chaque pays en vue de leur application immédiate. Ainsi après un retour sur site en septembre avec le maintien toutefois des restrictions sur les déplacements et les rassemblements, des mesures plus strictes ont été prises à nouveau depuis la mi-octobre en France, respectivement les 23, 24 et 25 octobre en Belgique, Pologne et en Espagne avec un recours important au télétravail pour :

  • 75% des salariés français au ratio de 5 jours par semaine
  • 70% du personnel en Espagne au rythme de 3 jours par semaine
  • 86% en Pologne
  • 90% en Belgique
  • 95% en Roumanie
  • 100% au Royaume-Uni où les sites de Bristol et Londres sont fermés.

Une attention particulière est portée aux personnes vulnérables qui peuvent bénéficier de 100% de télétravail.

Contrairement à la période du printemps toutes les boutiques sont ouvertes. Les opérations techniques se poursuivent également dans le respect de règles sanitaires strictes. La DRH nous a assurés être particulièrement attentive aux risques psychosociaux (RPS) liés au télétravail.

Un renforcement des systèmes d’écoute individuels et collectifs des salariés est à noter pour prévenir les RPS. Dans quelques pays, les salariés peuvent bénéficier de 3 consultations gratuites auprès d’un psychologue.

Ces différentes hotlines au travers desquelles les salariés peuvent s’entretenir avec un psychologue ou du personnel médical, voire les consultations gratuites dont ils peuvent bénéficier, ne font cependant l’objet d’aucune analyse d’efficacité sur le bien-être des salariés. C’est pourquoi les élus ont regretté une absence d’évaluation précise des risques psychosociaux et un retour détaillé sur les répercussions de la crise sur l’état psychologique et émotionnel des salariés. Comme pour quasiment tous les sujets évoqués, les élus regrettent que la dimension humaine du problème ne soit pas abordée de manière plus approfondie. Il est demandé des baromètres et des enquêtes au niveau du Groupe sur le ressenti des salariés.

Les élus ont également souligné les insuffisances en termes de matériel qui affectent des salariés en télétravail : des postes de travail, des écrans, etc. font encore défaut. Même pour cette deuxième période de confinement, les outils à disposition des salariés ne sont pas suffisants et une impréparation est pointée par les élus.

Le groupe de travail sur le sujet du télétravail au sein du Comité de Groupe Européen se met en place en vue de définir un mieux-disant sur l’ensemble des géographies et d’un partage actif des meilleures pratiques.

[English version]

As part of the Orange European Works Council meeting in ordinary session on November 24th , 25th and 26th  2020, organized remotely, the Group Management included an item on the agenda related to the COVID-19 crisis, presented by Ignacio de ORUE SABAU Group Deputy Chief People Officer in charge of International.

Management first gave a quantitative overview of the situation in the various countries of the Europe zone and shared the most recent data. The second wave of the epidemic affects all the countries in the European scope where Orange is present.

In terms of contamination, France, Belgium and Luxembourg are experiencing a second wave stronger than the first after a sharp drop last summer. Slovakia had been less affected. Poland and Romania had also experienced a lower incidence in the spring but no real trough in the summer. Across the region, hospitalizations are on the rise as well as deaths, which fortunately do not reach the levels of the first wave due to better knowledge of the disease and its treatment.

The latest containment measures across the entire Europe area are showing their first effects on the curves that have been reversing since mid-November.

Management monitors the crisis within several bodies set up for this purpose: its bi-weekly global COVID crisis committee, a weekly COVID HR meeting, and a crisis committee dedicated to the Group in France twice a week. On November the 16th, the Group had recorded 3,371 positive cases, 50% of them are employees in France and 25% in the Europe zone excluding Orange Business Services.

Stocks of equipment were built up during the summer and amount to three months of use, measures have been taken to strengthen cleaning and control entry into sites. Tests are offered to employees in Romania and Spain.

We are currently in phase 4 which has seen a return since mid-October throughout Europe of restrictive measures. First of all, Management monitors changes in legal obligations in each country in purpose of their immediate application. Thus after a return to the site in September (with restrictions on movement and gatherings), stricter measures have been taken again since mid-October in France, respectively on 23, 24 and 25 October in Belgium, Poland and Spain with significant recourse to teleworking for:

  • 75% of French employees at the ratio of 5 days a week
  • 70% of the staff in Spain at the rate of 3 days a week
  • 86% in Poland
  • 90% in Belgium
  • 95% in Romania
  • 100% in the United Kingdom where the Bristol and London sites are closed

Particular attention is paid to vulnerable people who can benefit from 100% teleworking.

Unlike the spring period, all the shops are open. Technical operations are also continuing in accordance with strict sanitary rules. The management assured us that it was particularly attentive to the psychosocial risks linked to teleworking.

A strengthening of the individual and collective listening systems of employees have been installed to prevent psychosocial risks. In some countries, employees can benefit from 3 free consultations with a psychologist.

These various hotlines through which employees can speak with a psychologist or medical staff or even the free consultations they can benefit from, however, are not the subject of any effectiveness analysis on the well-being of employees. This is why the European Works Council members regretted the absence of a precise assessment of psychosocial risks and a detailed return on the repercussions of the crisis on the psychological and emotional state of employees. As for almost all the subjects mentioned, elected members regret that the human dimension of the problem has not been addressed in more depth. Barometers and surveys at Group level on the feelings of employees are requested.

The European Works Council members also underlined the shortcomings in terms of equipment that affect teleworking employees: workstations, screens, etc. Even for this second period of confinement, the tools available to employees are not sufficient and unpreparedness is pointed out by elected officials.

The working group on the subject of teleworking within the European Works Council is setting up with a view to defining a common basis across all geographies and an active sharing of best practices.

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