PSDI : orientations du domaine immobilier d’Orange

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Information– actualisation du plan présenté le 23 août 2023 

Eric Houviez, Directeur de l'Immobilier Groupe, a présenté l’évolution du plan. Avec la fibre et le décommissionnement du cuivre, les besoins techniques évoluent.

Orange accélère sa décarbonation en réduisant le nombre de « passoires thermiques » pour respecter ses engagements RSE et met en place des espaces dynamiques avec l’hybridation du travail, ce qui impacte les surfaces tertiaires. 50% sont des espaces collectifs (contre 30% en 2023). Jugeant la gestion immobilière trop onéreuse, Orange accélère la transformation par une baisse des surfaces.
En   4 ans, plus de 30 000 salariés ont été impactés… Il existe à présent 22 grands campus sur l’ensemble du territoire. Une accélération visible avec la mise à jour du PSDI.

Analyse de la CFE-CGC

La présentation précipitée d’un tel dossier montre les limites de l’exercice centré sur l’Ile de France avec une rationalisation des espaces opérée au détriment des conditions de travail. Pourquoi cette précipitation à quelques mois seulement du projet d’août 2023 et à quelques mois du prochain (septembre 2024) ? Quelles données modifient le SDIT initial ? Est-ce l’anticipation du « nouveau modèle d’entreprise » qui devrait être présenté au CSEC au cours du mois de mai 2024 ?

L’immobilier impacte inévitablement l’organisation du travail et chaque transformation est source de risques physiques et psychosociaux (aggravation du temps de trajet, accroissement des accidents de trajet, évolution de la modalité de transports (vélo vs voiture par exemple) pouvant générer une autre typologie d’accidents.

L’immobilier régit désormais l’appétence au télétravail, l’utilisation d’espaces dynamiques et les collectifs d’équipes avec les risques psychosociaux associés comme le déséquilibre vie privée/vie professionnelle. La densification des surfaces peut engendrer une dégradation des conditions de travail et une dégradation de la santé des travailleurs exposés à un niveau sonore plus élevé.

Certains sites vont atteindre, voire dépasser leurs capacités maximales. Tant qu’il y a un certain roulement entre les occupants sur et hors site, l’équilibre peut être préservé mais ils ne sont pas dimensionnés pour accueillir l’ensemble des occupants en même temps. Comment sera géré le surbooking des positions de travail ? Le recours au télétravail sur des jours définis par le management ne peut être la solution.

La prise en compte environnementale est indispensable dans tout projet immobilier, cependant, il serait réducteur de considérer l’empreinte carbone comme seul paramètre dans le calcul. Il faudrait plutôt regarder la chaîne dans son ensemble et prendre en considération :

  • Les transports générés par les changements de site
  • Le report des frais chauffage-électricité-eau, vers les salariés en télétravail
  • Le report des frais autour de la restauration vers les salariés en télétravail
  • La dimension environnementale des matériaux utilisés pour les aménagements des nouveaux locaux (recyclage ou pas de matériels).


Quelques points nécessitent une vigilance particulière dans ce nouveau SDIT :

  • Le site de Villejuif Prisme pour lequel une réflexion sur son devenir est lancée
  • Le site de Marseille St-Mauront, sa densification accélérée et les problèmes engendrés
  • Le site de Issy-Les-Moulineaux Bridge et sa densification exponentielle
  • Le site de Paris-Cœur Défense qui sera délaissé au profit de St-Denis
  • Le site de Courbevoie qui voit 92% des effectifs quitter le site pour le laisser que 8 personnes ? quel est la logique ?
  • Sans compter les sites hébergeant des salariés des filiales qui n’apparaissent pas dans le document.

Et ce ne sont que quelques exemples pris au hasard…

La CFE-CFC alerte sur la prise en compte des salariés en situation de handicap dans la densification des espaces des projets immobiliers. Le maintien dans l’emploi devient difficile, voire impossible, notamment pour des formes d’autisme nécessitant un niveau acoustique et lumineux spécifique. Le handicap visuel est systématiquement exclu, la médecine du travail n’étant pas concertée en amont sur les projets immobiliers.
Pour rappel, les inaptitudes médicales ne passent pas en CSE, empêchant de mettre la responsabilité de l’entreprise en défaut. Les bâtiments ne sont en cause mais le mobilier, le choix des matériaux et des matériels induisant l’inaccessibilité (ex : moquette rendant l’espace impraticable à un salarié en fauteuil ou déambulateur, bulles d’isolement inaccessibles aux personnes corpulentes, en fauteuil, aux porteurs de prothèses …).

La CFE-CGC demande à l’entreprise de respecter cette obligation d’accessibilité à tous les locaux. Au regard de la pyramide des âges, c’est le maintien dans l’emploi qui est en jeu. Les 2/3 des salariés ont plus de 50 ans et 90% des nouvelles RQTH proviennent de cet effectif.

LA CFE-CGC exige que les réductions économiques mises en œuvre dans ce nouveau plan ne soient pas synonymes de dégradation des temps de trajet pour les franciliens. Le coût immobilier intra-muros est un fait, l’éloignement en banlieue ne peut signifier la dégradation de la qualité de vie au travail pour bon nombre de salariés. L’équilibre entre Paris et banlieues est primordial.

La CFE-CGC demande qu’un dossier économique soit présenté simultanément à ce projet SDIT. L’instance CSEC est la seule qui dispose de la compétence économique. Les élus sont donc entièrement légitimes pour en connaître les enjeux qui permettront une vision et une compréhension globale de l’équation économique des projets immobiliers présentés.

Les dossiers SDIT doivent comporter :

  • Les motifs pour lesquelles le SDIT est modifié,
  • Les éléments du bail initial : échéance, superficie initiale, montant du loyer, impacts financiers et comptables,
  • Les pénalités, dans le cas où le site est rendu par anticipation,
  • En cas de « libération partielle », la réduction dégagée.

L’attente des éléments économiques plus concrets est devenu une constante mais nous notons bien que la direction s’est engagée à nous fournir des chiffres consolidés pour le prochain SDIT et qu’il contiendra les dossiers immobiliers.

Pour exemple : Orange Gardens.

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