Sous pression mais sans prévention !
- Consultations sur le bilan HSCT 2023 de la DOGO et sur la synthèse des Programmes Annuels de Prévention des Risques Professionnels et d’Amélioration des Conditions de Travail 2024 (PAPRIPACT 2024)
Nous constatons dans les bilans HSCT et PAPRIPACT des différentes unités opérationnelles présentés trop peu d’actions de prévention primaire mises en place.
Nous regrettons le manque de recrutement et le non-remplacement des départs dans de nombreux services alors qu’ils sont connus depuis très longtemps pour la plupart, entraînant inévitablement une charge de travail supplémentaire pour le personnel restant et un désengagement des forces au travail très préoccupant.
À cela s’ajoute le manque de prise en compte des dérives liées à l’utilisation des outils digitaux, le constat alarmant sur la dégradation de la santé physique et mentale des salariés d’Orange sur la DOGO qui touche maintenant les services de santé au travail eux-mêmes (confère le rapport des services SST).
Les élus CFE-CGC Orange n’ont pas manqué de souligner dans leurs commissions SST respectives l’absence d’évaluation de la charge au travail, en dépit des nombreuses réorganisations et divers déménagements à répétition, l’absence de prévention des risques liés au télétravail et plus largement l’absence de prévention en matière de risques psychosociaux, alors même que l’ensemble des acteurs de terrain ne cesse de remonter leur augmentation croissante.
Nous regrettons que la charge de travail des managers ne soit pas plus prise en compte dans les plans de prévention eue égard aux différentes réorganisations, aux SDIT de plus en plus nombreux, à la réduction des effectifs dans les équipes.
Nous déplorons le travail systématiquement réalisé dans l’urgence par les CSSCT permanentes. Comme l’année précédente déjà, nous attirons votre attention sur la commission SSCT AD, largement sollicitée par le travail engendré par les fermetures nombreuses de boutiques, les mandatés eux-mêmes n’échappent pas à la surcharge de travail qui entraine surmenage et démotivation.
La non-prise en compte des préconisations et des remarques des mandatés a été signalée à maintes reprises, sans réelle réaction ni des présidents des CSSCT en particulier, ni de la Direction en général.
Les modifications demandées dans les PAPRIPACT sont bien notées en séance, mais pas réellement prises en compte et inscrites dans le document lui-même, si ce n’est qu’à de rares exceptions. Nous regrettons également, comme déjà annoncé l’année dernière, et l’année antérieure, le nombre de préventeurs largement insuffisant par rapport à leur charge de travail et au périmètre étendu des bornes de la DOGO, ce qui engendre des entraides, qui ne sont guère compatibles avec ce métier.
Nous notons de surcroît que quasiment toutes les commissions SSCT regrettent de ne pas être concertées, ni associées aux analyses d’impacts humains lors des groupes de travail pluridisciplinaires, demande que les élus réclament depuis de nombreuses années.
Nous formons le voeu, espérons-le partagé par la Direction, que ces signaux forts en provenance du terrain soient réellement pris en compte à l’avenir, et donc peut-être l’année prochaine.
Au regard de tous les éléments pré cités ci-avant, les élus de la CFE-CGC voteront contre ces deux consultations.
