Le projet MEF en AE : Machiavélique!
Courrier CFE-CGC sur le projet MEF à la Direction
Pétition CFE-CGC sur le projet MEFSous couvert de réorganisation fonctionnelle, technologique, concurrentielle, bref indispensable, la Direction instaure le Taylorisme Commercial dans les AE. Il s’agit du projet « Marché Entreprises France » que le personnel renomme « Manipulations Entourloupes Forfaitures » : ou comment dissimuler un plan social !
La nouvelle segmentation de marché proposée transformera les actuels vendeurs en « machines à bon de commande », moins couteuse et interchangeable.
Comment l’entreprise va-t-elle s’affranchir des « contraintes » qui règlementent le Travail en France ?
La réponse tient dans les trois principes de Machiavel dont la Direction a su tirer la quintessence:
- Diviser pour mieux régner
- Il faut estimer comme un bien le moindre mal.
- Fais-le, nie-le !
Leur mise en application est parfaitement structurée et rodée :
- Tout d’abord isoler – traiter au cas par cas - pour éviter une négociation collective et conventionnelle. Puis, appliquer un plan de menaces sous entendues qui évoluent rapidement en chantages et en pressions directes. Opposer les intérêts individuels des salariés « Il n’y a qu’une place pour trois, pense d’abord à toi ».
- Prétendre ensuite que c’est à l’individu de postuler sur le poste de reclassement ou de trouver lui-même un nouvel emploi : curieux renversement du Droit du Travail qui oblige normalement l'employeur à fournir une activité au salarié !
- Une fois l’illusion instaurée, les collaborateurs seront prêts à tout accepter, du moins ceux qui auront eu le privilège d’être « élu » au rang des sauvés par leur ligne managériale.
Pour les autres, les parias, tête forte, grise ou tête qui ne revient pas, quelle que soit votre faute, vous ne trouverez votre rédemption que dans la démission, le PPA ou l’essaimage.
L’expérience de MEF nous apprend toutefois quelque chose de nouveau. Au-delà de la mise en œuvre de cet immuable processus de déstructuration, l’Entreprise franchit un nouveau pas, par nous fermement dénoncé, en mettant en péril les résultats financiers et commerciaux sur ce segment de marché, au minimum pour les 6 mois à venir.
