En déclaration préalable, la CFE-CGC/UNSA tient évidemment à s'associer à l'émotion immense qui a secoué l'ensemble de notre entreprise et au-delà suite au suicide par immolation par le feu de notre collègue Préventeur de l'AG Pro

Ainsi que l'a rappelé le représentant local CFE-CGC/UNSA, ce drame atroce est la conséquence d'une politique de terreur sociale instaurée par la précédente direction, qui a conduit ce salarié à subir une mobilité forcée, à vendre sa maison dans une petite ville de province, puis à en acheter une autre plus coûteuse à Bordeaux. Pendant deux ans, il a erré de missions en missions avant de retrouver un peu de stabilité avec ce poste de préventeur, manifestement trop tard pour lui puisque comme pour nombre de rescapés de tragédies, à force de trop de souffrances accumulées durant trop de temps, vivre lui était manifestement devenu insupportable.

Légitimement, ce nouveau drame nous conduit bien évidemment à nous interroger comme d'autres quant à la sincérité des changements alors qu'on trouve toujours dans les organigrammes le nom des deux principaux responsables de ce carnage social, que sont Mr Wennes toujours membre des conseils d'administration d'orange Cinéma Séries (page 4) et de prestations TV (page 14), et d'Olivier Barberot paisiblement réinstallé comme dir exécutif de Globe Cast France.

On peut tout aussi légitimement se demander pourquoi les reformes ne vont-elles pas plus vite, pourquoi leur application sur le terrain n'est elle pas optimale, pourquoi certains sont-ils encore conduits à avoir des conditions ou des horaires de travail impossibles en raison d'objectifs inatteignables, pourquoi est on encore loin du modèle d'entreprise qui réconcilierait bien être des salariés, performance économique et satisfaction de la clientèle

Dans un autre ordre d'idées, France Télécom et Deutsche Telekom ont annoncé la création d'une filiale commune pour gérer les achats avec la mise en place de joint-ventures à 50/50 qui élimineront toute représentation des personnels dans les co-entreprises créées.

La CFE-CGC/UNSA s'interroge sur la mise en place d'une telle synergie notamment concernant les doublons dans les services achats – qui ne pourront qu'entrainer des suppressions d'emploi, d'autant plus que la précédente co-entreprise en Grande Bretagne avait engendré 1 200 suppressions d'emplois, soit 7,5% des effectifs concernés par l'opération.

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Manifestement, cette collaboration n'a évidemment pour autre finalité que de réduire les coûts pour maximiser les profits au moment où dans le marché mature de la téléphonie les marges se dégradent lentement – tandis que le niveau de dividendes exigé par les actionnaires des deux opérateurs historiques demeure élevé, même si Deutsche Télécom à réussit à desserrer l'étau en baissant le sien de 10% cette année.

Par ailleurs, les gains financiers obtenus via ces rapprochements, que ce soit avec la filiale achats ou les autres chantiers de collaboration, tels la couverture Wifi ou le M2M rendront difficile, voire impossible, tout retour en arrière.

Pour conclure, ce qui est présenté comme une simple opportunité de collaboration technique nous apparait à l'inverse bien plus comme une marche forcée vers un projet de fusion cher à l'ancien PDG – qui pourrait aboutir à un mariage entre FT et DT du même type que celui de Renault Nissan – sans que cela ne remplace au final un véritable projet industriel pour faire face aux géants de l'Internet que sont Apple, Google ou Facebook.

Dans cet ordre d'idées, la presse s'est fait écho la semaine dernière d'une prise de participation dans le domaine des contenus (après Daily Motion et Deezer et la JV avec Canal) – puisque le FSI et Orange étudient un investissement dans Skyrock - notamment dans l'activité Skyrock Blog ou skyblog destinée à une population plutôt d'ados ou de jeunes adultes qui leur permet de créer et de gérer gratuitement des blogs.

Pour la CFE-CGC/UNSA, on ne voudrait pas sous estimer l'importance de cette histoire de blogs de la radio culturelle des jeunes Skyrock, mais outre la concurrence de facebook qui est clairement en train de phagocyter ce type d'activités, on ne voit pas trop ce que viennent faire FT et le FSI dans cette affaire qui est déficitaire et dont l'influence a beaucoup reculé sur internet puisque le Web de Sky rock est passé du 17 éme rang mondial en pages vues en 2007 au 46 ème rang en 2009.

Par ailleurs, en ne s'intéressant qu'au seul site Web et en laissant de coté tout ce qui est Internet radio et TV, cette prise de participation apparaitrait très peu cohérente – en dehors de l'hypothèse d'une volonté politique qui tendrait à essayer de canaliser le media des jeunes dans un sens plus conforme à celui voulu ou souhaité par l'État.