Rédigé par Régis Garreau le . Publié dans Emploi Métiers.
Alors que notre entreprise réalise 8 milliards de profits en 2007 (autant en 2008), elle a sans sourciller, fait disparaître 22 000 emplois en trois ans. Cette année 4 milliards d’euros ont été distribués à nos actionnaires, dont l’État français.
Le jour où la banque d’affaires Lehman Brothers déclarait faillite, notre PDG annonçait dans le Financial Times davantage de dividendes pour nos actionnaires ! Quel est le sens de cette décision quand on sait que toutes les entreprises mondiales essaient de reconstituer leurs marges et que les actionnaires fuient le marché boursier ?
En juin, nos syndicats estimaient entre 8 000 et 12 000 les suppressions d’emploi dans les trois ans à venir. Quid avec la crise financière et la longue récession qui commence ? Notre chiffre d’affaire sera durement touché, la charge de notre dette sera beaucoup plus lourde...
Nous nous sommes dangereusement engagés auprès des marchés sur les dividendes à venir. Quelles seront les variables d’ajustement possible ? La masse salariale et l’emploi ?
L’échec actuel de la négociation GPEC montre que l’entreprise est aujourd’hui incapable de donner un cadre conventionnel à la plus forte restructuration industrielle connue en France, depuis la Sidérurgie au début des années 80. La négociation sur les salaires en 2009 s’annonce une fois de plus comme une menace sur le pouvoir d’achat, d’autant plus marquée avec la chute annoncée des versements de la participation/intéressement, qui sont basés sur les « performances » de l’entreprise.
Le nouveau slogan de notre groupe, lancé à grand renfort de publicité est « plus loin ensemble ». Il serait plus juste de dire : « à beaucoup moins, régressons ».
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