Projet de déménagement TOUR OLIVIER DE SERRES : un déni social ?

Le Cabinet Technologia a indirectement rendu un verdict accablant en présentant son rapport au CHSCT DRH COM qui avait sollicité son aide pour une expertise du projet.

« Ce projet se caractérise par une absence de consultation prise à bail, des acteurs de la prévention des risques non associés au projet (préventeur, médecin), l’appel à un cabinet extérieur certes mais oubli de la conception des locaux, une imprécision sur le périmètre concerné qui concerne 600 postes de travail (qui sont ils ?). Les prévisions de croissance étaient fondamentales par ailleurs.

Une confusion entre les besoins permanents et les besoin ponctuels entachent ce projet.

La Tour n’est pas adaptée à de nombreuses activités :

Les espaces de stockage sont impossibles à respecter  dans un tel lieu, car toute solution est rendue impossible par les normes IGH HQE.

Des contraintes conceptuelles s’ajoutent aux contraintes techniques dans le projet mené (exemples de placer des bureaux paysagers, des salles de réunions qui s’opposent aux contraintes conceptuelles) d’où  l’impossibilité d’adapter le projet à l’activité par la suite !!!

Le nombre de postes de travail sur certains étages est non conforme au code du travail (trop de personnes sur un  même étage).

La marge de manœuvre laissée aux entités est trop réduite pour coller à l’activité !!! Quelle marge de croissance ? On ne connait pas les effectifs par service (9 personnes ici ou là alors que les bureaux paysages sont de 8 d’où une personne casée ailleurs).

Des risques psychosociaux inévitables :

Des confusions entre les besoins ponctuels et les besoins permanents placent plusieurs dizaines de personnes en situation de danger psychosocial, les besoins de confidentialité ne sont pas pris en compte par ailleurs.

Perte d’autonomie, répercussion sur le collectif de travail, entrave au rôle managérial,

Diminution des marges de manœuvre, réduction des échanges due aux bureaux paysagers.

Perte de temps et d’efficacité due à la vie en bureau paysager.

Nécessité d’adaptation : nécessité de « survie »  ressentie par de nombreux salariés qu’on oblige à passer de bureau individuel aux bureaux paysagers, sans qu’ils comprennent pourquoi, alors que les contraintes de ce passage sont bien connues des spécialistes du domaine.

Des réticences légitimes du personnel, car leur activité ne requière pas d’être placés dans cet environnement « dégradé ».

Il existe des risques de contournement « toxiques » pour réussir à « survivre ».

La diminution de la qualité du travail est plus que prévisible …  continue cet audit …

La perte de sens du travail pointe à nouveau son nez !

Activité entravée ou mise en situation d’échec des salariés alors qu’ils ne sont pas responsables. Sentiment de dégradation des conditions de travail due aux bureaux paysagers.

Réelle inquiétude vis-à-vis de l’IGH non prise en compte et ignorée.

Contradictions : les échanges entre collaborateurs dans un bureau paysager induisent au contraire une restriction dangereuse de ces échanges d’où la contradiction avec ce qui était « vendu »  aux salarié à l’origine.

Une majorité de personnel sont contre les bureaux de plus de quatre personnes.

Absence d’information aux personnels, pas de CR suite aux ateliers. Ceux-ci portaient sur des problématiques secondaires et non principales.

Leur choix n’a pas été retenu. Les principes affichés par l’entreprise sont perçus comme étant en opposition avec ce projet.

Malaise des salariés : Entendus mais pas forcément écoutés. Malaise des ambassadeurs qui ont été nommés. « Sentiment d’avoir accès à l’info mais sentiment que l’expression de leur besoin n’est pas prise en compte ».

Une méconnaissance criante des activités :

Des personnels non regroupés et éclatés alors qu’on leur a fait croire que le bien fondé du projet était justement de les regrouper. Des équipes séparées on ne comprend pas pourquoi.

Les salariés n’ont pas été interrogés sur le projet, les managers ont squeezé le personnel (ex. combien de nécessité d’impressions il y a ? les managers ne peuvent pas le savoir sans l’aide de leurs salariés).

Des contraintes d’activité non prises en compte (besoins d’archivage, copies, photocopies).

La réduction du nombre d’imprimantes aura des conséquences déplorables, embouteillages de personnes, en attente,  à prévoir, déplacement supplémentaires, attentes, retards … et  finalement un report sur l’accroissement de la lecture à l’écran qui provoquera une fatigue visuelle et le temps passé à lire (on lit moins vite à l’écran que sur papier).

La généralisation des bureaux paysagers n’est pas toujours adapté à l’activité (l’accompagnement par des espaces de retrait, pour le respect  des besoins d’échanges, ne doit pas répondre à des besoins permanents mais ponctuels par exemple une activité qui exige de la  confidentialité n’est pas adaptée du tout dans ce cas).

Quand le concept d’aménagement n’est pas adapté à l’activité il y a un pb. Ex. pour le  bruit. Il existe des normes, si l’espace de discrétion n’est pas respecté l’individu est écrasé !

Il existe un problème  de vitrage au niveau du projet. Les cloisons sablées, çà réverbère le bruit.  Il y a moins de qualité d’insonorisation qu’avec des cloisons pleines.

Décalage ENORME entre la Fiche de poste théorique et la réalité (ex pour une assistante).

Analyse auprès des salariés est nécessaire !!!

L’AFNOR préconise 10 M2 le minimal par besoin d’espace de discrétion.

Si l’activité est à dominante de communication verbale c’est 15 M2.

C’est le code du travail !

La charge de l’adaptation est laissée aux directions mais aboutit à coincer (avec ce qu’on a on ne peut pas adapter comme on veut) car cette marge est insuffisante.

Des pistes :

Adopter une démarche conceptuelle permettant d’adapter le travail à l’homme et non l’inverse, rendre visible auprès des salaries les besoins qu’ils ont exprimes (par un retour plus précis).

Trouver un nombre de box suffisant, des espaces de stockage supplémentaires.

Respect du Code du travail sur de nombreux points (éclairage, espace vital, etc).

Une charte d’aménagement hiérarchique assumée (incompréhensions sur les règles adoptées pour attribuer les bureaux en contradictions avec la charte). Le décalage est disproportionné entre l’espace alloué à la direction et celui attribué aux entités. C’est  en contradiction avec le message affiché de contrainte et d’objectif d’économie de l’espace pour tous ! »

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