Les 32 représentants au Comité groupe Monde (CGM) se sont réunis, à Dakar, les 15 et 16 mai derniers.
La Sonatel et ses relais de croissance propres (Mali, Guinée, Guinée Bissau et sans doute de prochaines acquisitions) ont tenu une large place dans les débats.
Les 2 syndicats, regroupant 83% des salariés ont obtenu de réelles avancées salariales et sociales. Avec 40% de femmes qui siègent au COMEX (pour 33% de femmes parmi les salariés) la Sonatel pourrait servir d’exemple à d’autres pays que nous connaissons bien.
La fondation Orange (très présente au Sénégal) a présenté ses réalisations dans les domaines médicaux et culturels. Les représentants syndicaux de Sonatel ont salué ces actions, même s’ils reprochent à la fondation son manque de participation sur certaines actions humanitaires locales ponctuelles.
La direction considère que les débats sur l’emploi dans les filiales doivent rester au plan local au motif qu’ils ne sont pas prévus dans l’accord CGM. Ainsi l’entrée au CGM d’un représentant de la République Démocratique du Congo, n’a pas permis d’évoquer, en plénière, le conflit des chauffeurs et des personnes en charge du nettoyage dont l’emploi est en voie d’externalisation.
Plus globalement les questions de la sauvegarde de l’emploi dans les filiales n’ont pas obtenu de réponse lors de la présentation concernant la zone AMEA. Ce sujet a mis en évidence un certain nombre de projets de mutualisation qui pourraient menacer l’emploi dans la zone (ANO, Beethoven sans oublier GOS déjà lancé).
Face à ces enjeux, les représentants ont sollicité la direction de manière insistante, pour obtenir une session exceptionnelle du CGM, dédiée à cette problématique (l’expérience du projet SIRIUS sur la zone Europe est de nature à nous inquiéter et le processus des sessions exceptionnelles est prévu aux termes de l’accord CGM)
Bruno Mettling consent à envisager une anticipation de la prochaine réunion du CGM en janvier 2014 (au lieu de mai 2014). Ceci permettrait, certes de perdre moins de temps avant le débat qui s’impose, mais ne règlerait pas la question d’une session dédiée au sujet.
Reconnaissons, toutefois, à la direction d’AMEA, sa relative transparence dans l’annonce et la présentation des projets ANO et Beethoven .
Le sujet du baromètre social international présenté par Brigitte Combes Di Martino a fait l’objet d’un large débat. Les indicateurs étant synthétisés par zone, les pays ont exprimé le souhait d’en connaitre les valeurs par pays, la direction renvoie, une nouvelle fois, les salariés vers leurs DRH respectives…. Une façon élégante d’enterrer la question.
Ce CGM a, une nouvelle fois, démontré la nécessité de faire évoluer les accords qui en posent les bases. Cette instance ne permet pas de porter de réels débats sur les questions sociales qui préoccupent nos collègues de filiales. Toutefois chaque session enrichit le débat inter représentants, et ces échanges donnent à chacun une vision plus globale des perspectives de l’entreprise et des actions à mener.
