Première rencontre de la Directrice générale avec les Comités de Groupe Europe et Monde : pas de scoop.

 

Le 10 juin 2022, la nouvelle Directrice générale a échangé, à distance, avec les membres du Comité de Groupe Europe (CGE) et du Comité de Groupe Monde (CGM), réunis ensemble pour l'occasion.

Madame Heydemann a indiqué que, même si elle était impliquée dans les décisions stratégiques du Groupe depuis plusieurs années en tant qu'administratrice (depuis juillet 2017), qu'elle étant encore en phase d’observation et appréciait « le contact du terrain sans le biais des organisations intermédiaires ». Lors de ses déplacements en Roumanie, en Espagne, au Maroc, elle a constaté un fort attachement des personnels à l’entreprise, et se dit elle-même très attachée au collectif humain. Elle note qu’il y a une grande crainte des salariés quand on filialise des activités, qu’elle n’a pas constaté dans d’autres groupes au sein desquels elle a travaillé (comme cela a été souligné par un représentant du CGE, c’est notamment lié au fait que les personnels sont attachés au socle social complet d’Orange SA, qui n’est pas répercuté dans les filiales).

Les remarques et questions posées par les représentants qui se sont exprimés mettent quelques points en évidence, que nous vous partageons ci-dessous :

Attente d’une meilleure prise en compte des personnels Africains, qui souhaitent notamment développer leur poids dans l’actionnariat salariés.

  • Oui sur le principe, c’est important que tous les personnels se rentent représentés au capital, mais en pratique, c’est coûteux et certains pays ont des contextes fiscaux qui ne facilitent pas.
  • Nos activités en Afrique et au Moyen-Orient sont importantes et le Groupe travaille à les développer.

Concentration en Europe : quelles perspectives de revenir à 3 opérateurs par pays ?

  • Il n’y aura pas de marché unique des télécoms : aucun pays n’abandonnera à l’Europe sa souveraineté sur les télécoms et les grandes fusions entre pays n’offrent pas de synergies.
  • En France, aucun des 4 opérateurs n’est en situation de mettre la clef sous la porte. En revanche, 3 d'entre eux n’ont pas ou plus les moyens d’investir dans les infrastructures, et c’est plutôt dans les infrastructures que se fera la consolidation : Orange doit donc y garder sa position.
  • À l’échelle de la Commission européenne, prise de conscience qu’on ne peut pas investir dans les infrastructures si la valeur est captée par des acteurs qui ne paient pas un péage suffisant pour utiliser nos infrastructures.

Roumanie : l’intégration avec l’opérateur historique racheté par Orange se fait dans un processus difficile et sous pression. Avec une inflation à 15%, les personnels ont besoin d’un soutien particulier.

  • Sur l’inflation : situation nouvelle pour Orange. On regarde comment on peut l’adresser.

Near-shoring / off-shoring : quel avenir chez Orange ?

  • L’off-shore a ses limites, le monde se régionalise. Mais il y a pénurie de compétences dans certaines activités, et nous devons mutualiser et partager davantage qu’on ne l’a déjà fait.

À noter : 54% de femmes chez Sofrecom Tunisie, avec donc beaucoup de femmes diplômées dans des métiers techniques.

Plan de licenciement chez OBS en Europe et projet de rapprochement entre Orange Espagne et MásMóvil : ces sujets font l’objet d’une information / consultation du CGE, et nous les traiterons en détail dans des articles dédiés à l‘issue desdites consultations.

Economie et Réglementation des Télécoms Europe et International

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